Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

En Libye, des tirs de roquettes sur la capitale Tripoli

jeudi 18/avril/2019 - 10:34
La Reference
طباعة

Fayez al-Sarraj, le chef du gouvernement, a accusé son rival, Khalifa Haftar de « crimes de guerre ». Depuis le début le 4 avril, le maréchal mène une offensive sur la capitale.

Au moins trois personnes ont été tuées mardi 16 avril au soir dans des tirs de roquettes sur la capitale libyenne Tripoli, cible depuis le 4 avril d’une offensive meurtrière du maréchal Khalifa Haftar, selon un porte-parole des services de secours, Oussama Ali. M. Ali a fait état également d’une dizaine de blessés.

Au moins sept puissantes explosions ont secoué le centre de la ville, selon des journalistes de l’AFP. Des colonnes de fumée se sont élevées peu après au-dessus du quartier d’Abou Slim dans le sud de la capitale, touché par plusieurs roquettes, selon des témoins. C’est la première fois que le centre de la capitale est touché par les combats qui marquent d’habitude une pause à la tombée de la nuit. Les tirs de roquettes n’ont pas été revendiqués.

Fayez Al-Sarraj, le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, s’est rendu dans la nuit de mardi à mercredi dans les quartiers d’Abou Slim et d’Al-Antissar, dans le sud de Tripoli, les plus touchés par les tirs. Sur place, il a dénoncé « la sauvagerie et la barbarie » de son rival le maréchal Khalifa Haftar, qu’il a qualifié de « criminel de guerre »dans une vidéo publiée par son service de presse. « Nous allons présenter demain tous les documents à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité », a-t-il ajouté.

De violents combats depuis le 4 avril

M. Sarraj a estimé qu’il était « de la responsabilité juridique et humanitaire du Conseil de sécurité de l’ONU et de la communauté internationale de tenir ce criminel responsable de ses actes ». Dans un communiqué, l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar a démenti être à l’origine des tirs, rejetant la responsabilité sur « les milices terroristes qui contrôlent la capitale ».

Au moins 174 personnes ont été tuées et 758 blessées, dont des civils, depuis le lancement le 4 avril d’une offensive de l’ANL du maréchal Haftar pour conquérir Tripoli, selon un bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) arrêté dans la matinée. A Genève, le porte-parole de l’OMS, Tarik Jasarevic, a précisé qu’au moins 14 civils avaient été tués et 36 blessés dans les combats.

Des combats violents opposent depuis le 4 avril en banlieue sud de Tripoli les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale, à l’ANL autoproclamée du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est libyen qui veut s’emparer de la capitale, siège du GNA. En plus des combats au sol, les deux camps mènent quotidiennement des raids aériens et s’accusent mutuellement de viser des civils.

               


"