"Notre-Dame": "immense émotion" de la classe politique
La classe politique a fait part lundi de son "immense tristesse", après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui a conduit le président de la République à reporter son allocution prévue de longue date pour répondre à la crise des "gilets jaunes".
"Cet incendie est, d'ores et déjà, un drame national", a twitté le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nunez sur twitter.
"Elle se tient là depuis des centaines d'années, à veiller sur des générations de Français qui se succèdent à ses pieds. Ce n?est pas seulement un monument, c'est NOTRE Dame. Ce soir on a tous le c?ur serré", a tweeté la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.
"Totalement bouleversé par l'incendie de Notre-Dame-de-Paris : notre histoire millénaire, notre mémoire, notre culture touchées au c?ur", a twitté le ministre de l'Économie Bruno Le Maire.
La maire de Paris Anne Hidalgo a dit ne pas avoir "de mot assez fort pour exprimer la douleur" qu'elle ressent. "Ce soir, tous les Parisiens et Français pleurent cet emblème de notre Histoire commune. De notre devise, nous tirerons la force de nous relever. Fluctuat nec mergitur."
Interrogé sur LCI, l'ancien maire de Paris Bertrand Delanoë a évoqué un événement "au-delà de l'humain". "C'est un deuil que nous devons faire et en même temps il faut avoir de l'espoir et se dire que toutes les bonnes volontés seront mobilisées pour reconstruire ce qui aura été détruit, pour que Notre-Dame de Paris dans toute sa splendeur puisse reprendre sa place dans le c?ur de Paris", a-t-il ajouté.
Le président du groupe des sénateurs LR Bruno Retailleau a suggéré pour financer cette reconstruction de "lancer une grande souscription nationale". "C'est d'abord dans l'unité dans les épreuves que le peuple français est grand", a-t-il réagi.
Pour le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand, qui a fait part de son "immense tristesse", c'est "le c?ur et l'histoire de Paris (qui) brûlent sous nos yeux".
Les chefs de parti ont réagi à l'unisson. "Immense émotion devant ces images du feu dévorant Notre-Dame. Soutien aux pompiers mobilisés. Pensée pour les fidèles et pour tous ceux qui n'ayant pas la foi sont attachés à ce joyau de notre histoire", a twitté Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste.
A droite, le patron de LR Laurent Wauquiez a dit sa "désolation en voyant partir en fumée ce symbole de nos racines chrétiennes, de la littérature de Victor Hugo. C?est toute une part de notre Histoire, de nous-mêmes, qui brûle ce soir".
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a déploré des "dégâts (...) terrifiants. Tous les Français ce soir ressentent un chagrin infini et un vertigineux sentiment de perte".
Chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon s'est dit "sidéré" devant un "immense malheur". "(Emmanuel) Macron ferait mieux de se taire ce soir. L'incendie de Notre-Dame de Paris poignarde l'esprit de tous. 24h de pause politique serait bienvenue", a-t-il enjoint au moment même où l'Elysée annonçait la décision du président de la République de reporter son allocution et de se rendre sur place.
Un tweet qui a consterné la majorité. "Demander une pause tout en lançant les hostilités... Indécence absolue à l'heure où la France entière a le c?ur serré", a réagi la députée Yaël Braun-Pivet.
"Un morceau de notre Histoire et de notre identité part en fumée sous nos yeux. Ces images nous touchent en plein c?ur", a souligné le délégué général de LREM Stanislas Guerini, annonçant se rendre sur place avec d'autres élus parisiens.
Pour Benjamin Griveaux, candidat à l'investiture En Marche pour briguer la mairie de Paris, "les images de ce joyau de notre civilisation en proie aux flammes sont insoutenables". "Soutien total aux Pompiers de Paris et aux membres de la Préfecture de police", a-t-il twitté.