L'opération de la Dignité… un “déluge” qui a contrecarré l’action du Qatar et de la Turquie en Libye
Mohammad Abdel Ghaffar
La décision du maréchal Khalifa Haftar, ministre libyen
de la Défense et commandant de l’armée nationale libyenne, de lancer
l’opération Déluge de dignité le 4 avril 2019 pour libérer Tripoli de la
domination des milices terroristes armées, a décontenancé les pays qui
sponsorisent les organisations terroristes en Libye, et les a poussés à se
mobiliser pour protéger leurs acquis obtenus avec la prise de contrôle de la
capitale par les milices du gouvernement d’entente nationale.
Arrivent en tête de ces pays la Turquie et le Qatar, qui
ont tenu une réunion mardi 9 avril 2019 dans le but d’étudier la situation à
Tripoli après les succès de l’armée nationale libyenne et sa récupération de
l’aéroport international de Tripoli.
C’est ainsi que le ministre qatari des Affaires
étrangères considère que les opérations de l’armée libyenne « sont en
contradiction avec le droit international », et a exprimé l’opposition de
Doha à ce qui se passe en Libye.
Or, Doha et Ankara ont directement contribué à
l’aggravation de la crise libyenne, en cherchant à renforcer les groupes
terroristes comme les milices du gouvernement d’entente nationale, dans le but
de contrôler les richesses pétrolières du peuple libyen en particulier dans la
région du Croissant pétrolier.
Quant au New York Times, il a indiqué dans un rapport de
novembre 2018 que Doha avait transféré de grosses quantités d’armes à Benghazi
en Libye, outre des centaines de millions de dollars, au profit d’organisations
terroristes de cette région, dans le but de détruire la Libye et de mettre la
main sur les champs de pétrole.
Le Qatar a en outre investi secrètement dans le pétrole
libyen, par le biais du Fonds souverain qatari qui a pris une participation de
19% dans la société Glinkor pour le commerce des matières énergétiques et d’extraction
des minerais, qui commercialise le tiers de la production de pétrole brut de
Libye.