Le président du parlement de Benghazi promet la poursuite de la bataille de Tripoli
L'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar va poursuivre son offensive à Tripoli, a promis samedi le président du parlement qui siège à Benghazi, dans l'est du pays, malgré les appels à l'arrêt des combats qui menacent de nombreux civils.
"Nous devons nous débarrasser des milices et des groupes terroristes", a fait valoir Aguila Saleh, président de la Chambre des représentants qui soutient Haftar.
"Nous assurons les habitants de Tripoli que la campagne pour libérer la ville sera limitée et ne violera aucune liberté, mais qu'elle permettra de rétablir la sécurité et de lutter contre le terrorisme", a-t-il ajouté.
L'Union européenne a réclamé jeudi l'arrêt de l'offensive. Le communiqué, diffusé par Federica Mogherini, haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, a été bloqué une journée par des divergences entre la France et l'Italie.
Les forces fidèles au gouvernement d'union nationale de Fayez al Serraj sont jusqu'ici parvenues à tenir les hommes d'Haftar à distance, mais de violents combats ont eu lieu aux abord de l'aéroport, situé à 11 km du centre de la capitale. Un camp militaire de la banlieue est aurait par ailleurs été bombardé par l'aviation de l'ANL.
Vendredi, le bilan de la bataille de Tripoli s'élevait à 75 morts, dont 17 civils, 323 blessés et 13.625 déplacés, selon l'Onu, qui a été prise de court par l'offensive d'Haftar. Une conférence nationale censée ouvrir la voie à des élections était prévue le 14 avril.