Les taliban à l'offensive à Kunduz et dans 15 provinces afghanes
Les taliban se sont attaqués samedi à Kunduz, dans le nord de l'Afghanistan, au lendemain du lancement de leur offensive de printemps, malgré la poursuite des négociations avec les Etats-Unis.
De violents combats ont lieu depuis plusieurs semaines dans tout le pays, mais l'annonce de cette offensive annuelle a mis fin aux espoirs d'un règlement rapide du conflit. L'émissaire américain Zalmay Khalilzad a parlé d'un geste "irréfléchi".
Zabihullah Mujahid, porte-parole des Taliban, réaffirme dans un communiqué la détermination du mouvement à poursuivre le processus de paix, mais impute la responsabilité des combats aux forces afghanes et internationales.
"Nous sommes attachés au processus de négociation et de résolution pacifique en cours, mais nous ne pouvons rester indifférents face aux opérations militaires et à la vague terroriste des occupants et des mercenaires", écrit-il.
Hormis pour celle de Kunduz, les offensives lancées samedi dans quinze provinces sont d'une ampleur limitée et ont pour la plupart été repoussées, assure-t-on à Kaboul.
"Ils ont attaqué (...) pour se manifester dès le début de l'offensive de printemps, mais les forces afghanes étaient en état d'alerte dans tout le pays et plusieurs offensives ont par conséquent été repoussées", a déclaré un membre des services de sécurité.
A Kunduz, ville stratégique brièvement tombée aux mains des talibans en 2015, un porte-parole du gouverneur de la province a en revanche fait état de lourdes pertes.
Soixante-dix victimes ont été admises à l'hôpital principal, a en outre annoncé un membre du personnel médical, sans distinguer les morts des blessés.
Dans le Nord, des combats ont été éclaté dans les provinces de Baghlan, de Takhar et de Badakhshan, ainsi que dans celles de Faryab, de Sar-e-Pul et de Balkh, mais on ne signale que peu de pertes dans les rangs des services de sécurité.
Dans la province méridionale d'Helmand, les taliban se sont à nouveau lancés à l'assaut des districts de Nad Ali, de Gereshk et de Sangin, où des combats ont lieu régulièrement depuis 17 ans.
Selon le gouverneur de la province, ils ont là aussi été repoussés. Quinze membres de la milice islamiste et quatre militaires ont trouvé la mort, a-t-il ajouté.