Washington désigne les gardiens de la Révolution iranienne comme «organisation terroriste»
Dénonçant une «mesure illégale», Téhéran a répliqué en classant les États-Unis comme un «État parrain du terrorisme», et l’armée américaine comme une «organisation terroriste».
Les États-Unis ont décidé d’inscrire les gardiens de la Révolution islamique, une composante de l’armée iranienne, sur leur liste des organisations étrangères terroristes, a annoncé lundi le président américain Donald Trump. La décision américaine prendra effet dans une semaine, a précisé lors d’une conférence de presse le secrétaire d’État Mike Pompeo, partisan d’une ligne dure envers l’Iran. Le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) «est le principal moyen utilisé par le gouvernement iranien pour conduire et mettre en œuvre sa campagne terroriste mondiale», a déclaré Donald Trump dans un communiqué. «Si on fait affaire avec le CGRI, on finance le terrorisme», a-t-il souligné.
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C’est la première fois que Washington qualifie officiellement d’organisation terroriste une composante d’une armée étrangère. L’Iran figure déjà depuis 1984 sur la liste américaine très restreinte des «États soutenant le terrorisme», avec la Corée du Nord, le Soudan et la Syrie. L’idée de mettre plus clairement à l’index les «Pasdaran», armée spéciale créée en 1979 dans le but de protéger la Révolution islamique iranienne des menaces étrangères et intérieures, planait depuis l’arrivée du milliardaire républicain à la Maison Blanche. Selon le président des États-Unis, cette annonce «est une reconnaissance du fait que l’Iran n’est pas seulement un État soutenant le terrorisme, mais que les Gardiens participent activement, financent, et promeuvent le terrorisme».
La télévision publique iranienne a affirmé que la décision américaine était illégale et contraire au droit international. «Aucun pays n’a le droit de qualifier de terroristes les forces armées d’un autre pays (...)», a affirmé la télévision.