La France change sa façon de traiter avec ses ressortissants daechiens en Syrie et en Irak.
Le journal britannique The Guardian a publié un rapport aujourd’hui vendredi sur les préparatifs du gouvernement français pour traiter avec ses ressortissants ayant rejoint Daech qui ont été faits prisonniers dans le nord-est de la Syrie, et devraient retourner chez eux dans les mois à venir, après le départ des forces américaines de la région.
C’est ainsi que le gouvernement a adopté une position différente de celle qu’il avait eue pendant longtemps vis-à-vis des combattants étrangers de Daech, et qui considérait qu’il était nécessaire de les juger dans les pays où ils avaient été arrêtés, et non pas dans leurs pays d’origine.
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a affirmé : « Le gouvernement préfère suivre l’activité des terroristes, pour qu’ils n’échappent pas à la justice, c’est pourquoi nous avons pris la décision de les faire revenir en France pour y être jugés », bien qu’elle ait ajouté que le gouvernement continue à étudier « diverses options ».
Les Français constituent le plus grand groupe de combattants européens dans l’organisation Daech, et le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner a déclaré à la télévision française cette semaine : « Les Américains quittent la Syrie. Il est important que nous prenions cela en compte », ajoutant que tous les terroristes seraient incarcérés dès leur retour en France, et jugés.
On ne connaît pas avec précision le nombre de combattants français détenus dans le nord de la Syrie, s’ils sont quelques dizaines ou plus de cent, et la ministre de la Justice a indiqué que parmi eux se trouvaient des enfants de combattants.
Quant au premier ministre français, Edouard Philippe, il a déclaré qu’il préférait que les terroristes français soient jugés et condamnés en France, plutôt que de les voir disparaître et planifier de nouvelles opérations terroristes.