Publié par CEMO Centre - Paris
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Khadra Chaïra : L’origine de la doctrine de la négation du bienfait au sein de la Confrérie des Frères musulmans

jeudi 04/avril/2019 - 05:03
La Reference
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Alors qu’Hassan al-Banna, fondateur des Frères musulmans en 1928, était élève au Lycée de Damanhour, dans le gouvernorat de Beheira, il souhaitait mener une grève estudiantine pour protester contre la situation politique en Égypte à cette époque. Le directeur du Lycée a rejeté l’idée mais Al Banna a malgré organisé des réunions avec ses camarades pour s’entendre sur la mise en œuvre de la grève.

La propriétaire de la maison dans laquelle al-Banna habite est une femme rurale qui en sait peu sur le travail politique. Al-Banna a énuméré les avantages de participer à ce travail pour se rapprocher de Dieu par le djihad. La femme l’a caché chez elle, bien qu’elle sache qu’il est recherché par la police. Quel a été donc son destin?

Al-Banna (1906-1949) a déclaré dans ses mémoires: « Le comité s'est réuni dans notre maison, au domicile de Hadja Khadra Chaïra à Damanhour. La police a perquisitionné le domicile. Et la dame a répondu à la police qu’ils sont sortis depuis tôt le matin et ils ne sont pas revenus. Et qu’elle était occupée. Cette réponse qui n’est pas vraie ne m’a pas plu. Je suis sorti voir l'officier qui demandait après nous et je lui ai dit la vérité. Hadja Khadra était perplexe.

Après que « l'homme coranique » ait reconnu le tort causé à la femme qui voulait les protéger, les dommages psychologiques, pour leur éviter l’arrestation, mais il a justifié son acte disant qu'il a dit à un officier et lui a dit que son devoir national était d'être avec eux, et non de perturber leur travail pour nous arrêter. »

« Je ne sais pas comment cela a eu un effet positif. L’officier a été convaincu et il est reparti avec son contingent. Puis je suis retourné chez mes camarades qui se cachaient et je leur ai dit voilà la bénédiction de la vérité. »

Al Banna a instauré le principe de négation du bienfait et les Frères Musulmans marchent sur son chemin. Après la mort du fondateur du groupe (1949) et la révolution de 1952, qui a mis fin à la monarchie en Égypte et proclamé le système républicain, les relations du groupe et Gamal Abdel Nasser, président de l’Égypte (1956-1970) était une relation d'amitié. Toutes les parties ont été dissoutes en 1953, à l'exception des Frères musulmans, et Abdel Nasser a fermé les yeux sur leurs activités.

Au début, le feu président cherchait à responsabiliser les dirigeants modérés du groupe et à les utiliser pour former le gouvernement. Cheikh Hassan al-Baqouri

(alors membre du Bureau de la guidance puis démissionnaire de la confrérie) est choisi d'assumer les fonctions du ministre des Waqfs (1950-1970), Al-Baqouri devait rejeter la proposition de Nasser, sinon il devait être radié de la confrérie. Et il a bel et bien été radié.

En dépit de l'offre de Nasser à la confrérie afin qu’elle ne vire par de la Daawa, mais ils insistaient à prouver leurs mauvaises intentions, une décision fut donc prise pour dissoudre la confrérie en 1948, une tentative de Nasser d’anéantir le groupe qui prévoyait de l'assassiner dans l’affaire dit de « l'incident de Manshiyya ».

La tentative d'assassinat contre Abdel Nasser témoigne la déplorabilité de la confrérie et des membres de l'organisation secrète et les auteurs de l'opération envers le président Nasser.

Lorsque Hindawi Douwir, le chef de la cellule qui avait planifié l'assassinat, a appris l'échec de l'assassinat du président, il s’est rendu à la police pour dénoncer un de ses camarades, le nommé Khalifa Atwa, qui a été arrêté.

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