Publié par CEMO Centre - Paris
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Libye : Pourquoi l'Amérique, la France et l'Italie réclament le contrôle du champ pétrolifère d'Al-Sharara par le gouvernement d'entente ?

dimanche 17/mars/2019 - 11:14
La Reference
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Au moment où la communauté internationale se félicite de la réouverture du gisement pétrolier d'Al-Sharara (le plus grand du pays) après une fermeture ayant duré trois mois, l'ambassade américaine dans la capitale libyenne Tripoli a publié un communiqué en anglais sur son compte Facebook, affirmant que les Etats-Unis, la France et l'Italie se félicitent de cette évolution et exhortent à ce que le champ pétrolifère soit contrôlé par la Compagnie nationale de pétrole et le gouvernement d'entente nationale reconnu par la communauté internationale.
La phrase par laquelle l'ambassade a conclu son communiqué. qui soutient la position du gouvernement d'entente, porte des significations de refus que les Forces armées libyennes contrôlent ce gisement, ce qui avait d'ailleurs commencé depuis mi-février dernier. 
Et au moment où les observateurs estiment que le contrôle par le maréchal Khalifa Haftar commandant en chef de l'armée libyenne d'un gisement  de la dimension d'Al-Sharara a consolidé sa position et renforcé son poids sur la scène libyenne, le communiqué américain vient refuser cette mobilisation militaire, ce qui ouvre donc la porte devant la position de Haftar à l'égard de cette position internationale. 
 Dans des déclarations à "La Référence", le chercheur libyen Mohamed Al-Zoubéidi pense, quant à lui, que le communiqué de l'ambassade des Etats-Unis en collaboration avec la France et l'Italie ne comporte pas de mal pour la position de Haftar ou celle de ses forces en Libye, tout en  faisant remarquer que les expériences précédentes du chef militaire avec la libération des installations pétrolières se terminaient toujours par la remise de ces installations à la Compagnie nationale de pétrole.
Al-Zoubéidi a ajouté que la présence de Haftar dans le sud avait pour objectif de l'épurer du terrorisme et non point de contrôler des sites pétroliers. Pour lui, la préférence par les gouvernements des trois pays (Amérique, France et Italie) de soumettre la gestion du gisement au gouvernement d'entente est dictée par les compagnies étrangères de pétrole dont la force dépasse même celle des gouvernements. 
 Le chercheur a souligné que ces compagnies pétrolières trouvent que le fait que le champ pétrolifère reste entre les mains du gouvernement d'entente leur garantit de continuer leur production, même si ses revenus iront dans les poches des groupes religieux. 
  Rappelons que les forces du maréchal Haftar avaient réussi à prendre le contrôle du gisement pétrolier d'Al-Sharara depuis février dernier, après avoir réussi à épurer le sud libyen des milices.
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