Nasrallah mendie… et les Américains coupent le bras iranien au Liban
Ali Ragab
Les déclarations
du secrétaire général du Hizbollah libanais ont révélé que le parti traversait
une crise financière grave, et avait du mal à honorer ses obligations
financières diverses, suite aux sanctions américaines et à la lutte contre les
sources de financement du bras iranien dans la région.
C’est ainsi que
le secrétaire général du Hizbollah Hassan Nasrallah a appelé le 8 mars 2019 au
« djihad par l’argent » du fait des difficultés financières subies
par le parti comme conséquence des sanctions occidentales imposées contre lui.
Notons que l’Iran
finançait le parti à hauteur de 700 millions de dollars par an, à partir des
revenus du pétrole et aussi du trafic de drogue organisé par des réseaux
internationaux en Amérique latine, dans l’Union européenne, en Afrique et en
Asie.
C’est ainsi que
pour la première fois depuis sa création il y a 36 ans, le Hizbollah a réduit
les salaires de ses combattants de 30%, et ceux de ses réservistes de 50%
environ.
Nasrallah a fait
appel à l’Organisme d’aide à la résistance, qui est la « Caisse » qui
finance les activités du Hizbollah et pays le prix des services fournis au
Liban.
Notons que les
sanctions américaines ont également visé récemment le commerce du Hizbollah en
Amérique latine, ainsi que les transferts financiers vers le parti opérés à
partir de plusieurs pays africains.
Le parti tentera
donc de contourner les sanctions américaines en augmentant son commerce de stupéfiants
dans la banlieue sud, voire en les exportant vers divers pays arabes sunnites.
Cette crise
financière devrait contribuer à réduire la capacité de l’organisation à
recruter de nouveaux éléments, d’autant plus qu’elle s’appuyait essentiellement
sur les incitations financières sous forme de salaires mensuels, et de soutien
aux familles des victimes.