Allemagne : Controverse sur la loi du retrait de la nationalité des terroristes
Le débat est
toujours en cours au sein de la coalition gouvernementale allemande sur le
meilleur moyen de traiter les combattants de l'organisation terroriste Daesh, au
vu des premières propositions visant à promulguer de nouvelles lois à cet égard
en 2014.
Lors de
l'accord de formation d’un gouvernement de coalition l'année dernière, les
partis de l'Union chrétienne et du Parti social-démocrate ont convenu sur le
principe de conclusion d'un accord sur la promulgation d'une loi relative au
retrait de la nationalité des combattants des groupes terroristes.
Un millier de
citoyens allemands se sont rendus en Irak et en Syrie pour rejoindre les rangs de
Daesh, dont beaucoup sont morts et se trouvent actuellement dans les camps des
forces démocratiques à majorité kurde en Syrie. Il y a actuellement un débat houleux
sur le retrait de la citoyenneté à au moins 70 d'entre eux.
"Les
autorités cherchent à déchoir de leur citoyenneté les combattants allemands
dans les rangs de Daesh, selon un accord entre ministre
allemand de l'Intérieur Horst Seehofer et la ministre de la Justice, Katarina Barley. Un projet de loi doit être publié
prochainement", a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert, dans un
communiqué de presse.
Le gouvernement
allemand a retenu plusieurs motifs pour décider de retirer ou non sa
citoyenneté: toute personne qui possède une deuxième nationalité, atteignant
l'âge de la majorité et souhaitant participer à la lutte au sein des groupes
terroristes peut être déchue de la citoyenneté allemande, mais la loi n'aura
aucun effet rétroactif sur les combattants actuellement détenus en dehors de
l'Allemagne.
Les personnes
qui sont actuellement en possession d'une autre nationalité ne peuvent plus
être déchues de la nationalité allemande.
Selon la loi en
vigueur, la nationalité allemande peut être retirée si les personnes concernées
rejoignent les forces étrangères sans le consentement du ministère de la
Défense, ce qui sera le cas si quelqu'un participe aux opérations de combat aux
côtés de milices terroristes à l'étranger. Et la décision de retirer le
passeport sera examinée par les ministres de l’Intérieur fédéraux.