Le caractère mondial du terrorisme et la mondialisation de sa confrontation
Introduction
Le phénomène du terrorisme
est devenu l’ennemi numéro un des sociétés civilisées, et le danger qui menace
la paix et la sécurité mondiales, et l’affronter par tous les moyens locaux et
internationaux est devenu urgent pour sortir de l’état d’anarchie qui cherche à
engloutir le monde entier dans son tourbillon et à le faire revenir à des
époques révolues.
Il est devenu clair que le terrorisme n’est
plus le produit de son environnement local, et que son danger et sa menace ne
sont plus limités au niveau régional, mais sont devenus mondiaux.
Nous trouvons ainsi qu’une
seule organisation possède de nombreuses ramifications régionales et
internationales, outre la collaboration et la coordination entre les
organisations terroristes. Par exemple, on peut trouver une opération
terroriste qui a lieu dans un endroit, tandis que celui qui l’exécute vient
d’un autre endroit et que l’organisation terroriste la revendique depuis un
troisième endroit.
C’est pourquoi la lutte
contre le terrorisme n’est plus une affaire interne qui concerne chaque pays
séparément, surtout dans ces organisations qui s’étendent sur les frontières de
plusieurs pays voisins, ou les organisations à ramifications nombreuses qui
s’étendent dans nombre de pays, et qui représentent un danger pour la sécurité
et la paix mondiales.
A ce propos, nous trouvons
de nombreuses initiatives internationales qui indiquent la responsabilité de
tous les pays dans la lutte contre le terrorisme, dont la plus importante est
celle qui a émané des Nations unies, qu’il s’agisse de fournir un cadre légal
international ou d’adopter des stratégies de confrontation.
Dans ce cadre apparaît la
problématique fondamentale de l’étude des dimensions du phénomène de la
mondialisation du terrorisme, et dans quelle mesure peuvent réussir les
méthodes et stratégies de lutte contre ce dernier ?
Cette problématique est
liée aussi à nombre de questions subsidiaires :
Quels sont les facteurs
qui ont conduit à la mondialisation du terrorisme ?
Quelles sont les
stratégies utilisées pour combattre le terrorisme aux niveaux international,
régional ou national ?
Dans ce cadre, l’étude
abordera le phénomène du caractère mondial du terrorisme et de la
mondialisation de sa confrontation, selon les axes suivants :
Premièrement : les
dimensions du phénomène de mondialisation du terrorisme
Comme nous l’avons déjà
expliqué, le phénomène de la mondialisation du terrorisme vient des
ramifications internationales d’une organisation donnée, qui s’étend ainsi
selon des règles fixes dans de nombreux pays, et revendique des opérations
terroristes spécifiques dans divers continents, ce qui lui confère son
caractère mondial et exige une collaboration internationale pour liquider le
phénomène et protéger la paix et la sécurité mondiales.
Et bien qu’il y ait certaines
organisations qui ont dépassé le concept local d’Etat et se sont étendues au
niveau régional, comme l’Armée de résistance du Seigneur du nord de
l’Ouganda[1], qui est un mouvement terroriste d’allégeance chrétienne, qui se
meut parfois librement entre le nord de l’Ouganda et le sud-Soudan, l’Afrique
centrale et le Congo démocratique, ce dernier ne rentre pas dans le cadre de
notre étude, qui concerne les organisations internationales et non pas
régionales, lesquelles sont bien déterminées et la plupart islamistes comme
Daech, al-Qaïda ou le groupe des Frères, que nous aborderons dans le détail.
Cette étude vise à
éclaircir les dimensions multiples du phénomène de la mondialisation du
terrorisme, de façon à élaborer les stratégies appropriées pour lui faire face
:
1) La dimension idéologique
Les organisations
terroristes internationales ont toutes pour objectif l’établissement d’un Etat
califal même si les noms varient, et cela sur toutes les terres dominées
autrefois par les musulmans, ou à majorité musulmane, et qui vont du
Moyen-Orient et de la moitié nord du continent africain jusqu’au cœur de
l’Europe, en passant par les vastes plaines de l’Asie, du sud à l’ouest.
Selon la carte publiée par
l’organisation Daech, et qui divise l’Etat califal qu’elle espère établir en 13
provinces étendues comprenant de vastes parties de 3 continents, soit environ
la moitié de la planète[2], les terroristes viennent des pays avancés et en
développement, et ils adhèrent à des organisations dans d’autres pays, et ils peuvent
aussi exécuter des opérations terroristes dans d’autres pays encore, et cela
d’un point de vue religieux et idéologique qui ne reconnaît pas les frontières
d’une patrie, ou comme l’a dit dans ses Lettres Hassan al-Banna, fondateur du
groupe des Frères : « L’islam est une patrie et une nationalité ». C’est ainsi
que la dimension idéologique est un facteur de rapprochement et d’allégeance
mutuelle entre les diverses organisations terroristes du monde, et l’on voit
nombre d’entre elles prêter allégeance à al Qaïda, ou d’autres encore à Daech,
alors que de nombreux groupes islamistes dans le monde se rattachent au groupe
des Frères et sont considérés comme des branches de l’organisation-mère créée
en Egypte.
La dimension idéologique
chez les groupes terroristes qui leur donne leur caractère mondial repose sur
plusieurs concepts :
a) Le concept de la nation islamique
Les groupes et
organisations islamistes qui visent à dominer le monde partent de l’idée de
nation, qui dépasse les frontières géographiques, et ils ne reconnaissent pas
le concept de peuple lié à une terre, à des frontières et à une patrie.
De nombreuses preuves de
cela se trouvent chez les trois organisations, par exemple la carte publiée par
Daech (Etat islamique en Irak et en Syrie) et qui parle de l’Etat du califat de
la nation islamique. De même, chez al Qaïda, qui vise à établir l’Etat du
califat après avoir liquidé les Américains et les juifs[3]. Et également chez
le groupe des Frères qui ne reconnaît pas de patrie, et pour lequel la religion
est la patrie et la nationalité, comme l’a mentionné le fondateur du groupe
lui-même, et celui qui a élaboré sa première constitution. Avant que n’arrive
des années plus tard Mohammad Mahdi Akef, septième guide du groupe pour
confirmer ce sens, en disant : « au diable l’Egypte », et en affirmant que « le
musulman malais était plus proche d’eux que le chrétien égyptien ».[4]
b)
L’alliance et le désaveu
Les groupes et
organisations islamistes qui pratiquent la violence considèrent que le musulman
ne doit s’allier qu’au musulman et désavouer le non musulman, et Ayman
Al-Zawahiri, chef d’al Qaïda, a écrit un livre sous le titre : « L’alliance et
le désaveu, croyance transmise et réalité perdue ». Même conception chez le
groupe des Frères, qui considère aussi qu’il faut s’allier aux musulmans et
être hostile aux autres, refuse que les chrétiens ne s’emparent du pouvoir dans
un pays quelconque, et affirme que les musulmans doivent combattre les non
musulmans jusqu’à ce qu’ils se convertissent ou payent la capitation ».[5]
c)
Domaine de la paix (Dâr as-Silm) et domaine de la guerre (Dâr al-Harb)
Les organisations
islamistes terroristes divisent le monde en deux : domaine de la paix et
domaine de la guerre, comme cela est clair dans le point de vue de Sayyed Qutb
(premier théoricien du groupe des Frères et l’un de ses chefs et penseurs les
plus connus), pour lequel sa division du monde est liée à la notion de nation
(umma). Car le monde musulman comprend les musulmans, ou toute terre où vivent
des musulmans, et c’est le domaine de la paix, et le protéger revient à
protéger la croyance, la méthode et la société dominantes ; tandis que le
domaine de la guerre est celui où l’islam ne domine pas et où la charia n’est
pas appliquée, et le musulman doit le combattre [6].
2)
L’ingérence internationale et régionale dans les affaires intérieures
des autres pays
A partir de cette
dimension idéologique, se présente une autre dimension qui est la collaboration
islamique contre les tentatives d’intervention internationale et régionale dans
les affaires intérieures d’un pays à majorité musulmane, ou d’un pays qui se
considère comme musulman, et cela s’est répété à de nombreuses reprises à
l’époque moderne, et a été le début véritable des organisations islamistes et
radicales pour mettre la main sur des pays modernes et les faire revenir au
Moyen-Age.
Il y a de nombreux cas
d’interventions internationales, mais certaines d’entre elles ont eu un impact
important sur le pays et la région entière, en permettant au terrorisme de
s’étendre. Citons :
1. L’intervention soviétique en Afghanistan
Le gouvernement
révolutionnaire marxiste dirigé par Nour Mohammad Taraqi est arrivé au pouvoir
en Afghanistan après avoir renversé le gouvernement de Mohammad Daoud en 1978,
et les Soviétiques ont commencé à intervenir pour soutenir le gouvernement
marxiste en réponse à sa demande à la fin 1979. C’est ainsi que le Djihad
afghan commença, et les Moudjahidines islamistes affluèrent en Afghanistan de
tous les coins de la terre, et les services de renseignements américains se
mirent à soutenir les Afghans contre l’Union soviétique pour la harceler. Cette
intervention marqua le début de sa chute et de son démantèlement, et le
prétexte des islamistes fut le fait que les Soviétiques envahissaient des
terres musulmanes et que cela devait susciter une solidarité islamique et la
guerre sainte. C’est ainsi que des brigades multinationales furent formées en
Afghanistan, et leur formation acquit un caractère international et ces
combattants étrangers, en retournant dans leur pays, formèrent le véritable
noyau des ramifications de l’organisation al Qaïda, créée par la suite en
Afghanistan.
2. L’invasion américaine de l’Irak
Les Etats-Unis et la
Grande-Bretagne ont utilisé l’outil médiatique pour justifier leur invasion et
leur occupation de l’Irak en 2003, en dehors de toute légitimité
internationale, et cela en formant une coalition internationale en prétextant
l’élimination des armes de destruction massive, la démocratie ou le lien du
régime irakien avec al Qaïda, alors qu’il s’avéra qu’il s’agissait de purs
mensonges[7]. Et le premier ministre Tony Blair à l’époque s’est excusé des
conséquences de l’intervention britannique et américaine en Irak, et reconnu
leur erreur en intervenant militairement.[8]
Et tandis que les forces
américaines se préparaient à débuter leur campagne militaire contre l’Irak, des
membres de l’organisation terroriste al Qaïda se préparaient à affronter
l’occupation américaine probable de l’Irak. Abou Moussab Al-Zarqawi arriva
alors et créa une branche d’al Qaïda en Irak, qui s’en détacha par la suite et
devint l’organisation terroriste Daech (Etat islamique).[9]
La raison essentielle
invoquée par les organisations de l’islam politique fut la résistance à
l’invasion américaine de terres musulmanes, et la coopération islamique, et
c’est ainsi que l’agression américano-britannique contre l’Irak encouragea les
courants et organisations islamistes à mobiliser des extrémistes de tous pays
pour défendre l’Irak. Et ce sont eux qui formèrent par la suite l’organisation
terroriste Daech, en tant qu’une des plus dangereuses organisations armées
qu’ait connues le monde à travers son histoire, et qui se mit à s’étendre à une
vitesse prodigieuse et à exécuter des opérations terroristes dans nombre de
pays.
3. L’intervention américano-éthiopienne en
Somalie
L’intervention américaine en Somalie connue sous
le nom d’ « opération restaurer l’espoir » (1992-1994) a conduit au
regroupement de nombre de chefs des organisations islamistes naissantes, dont
certains avaient participé aux opérations militaires en Afghanistan, et à leur
départ pour la Somalie pour combattre les forces américaines.[10]
De même, l’intervention
éthiopienne en Somalie en 2007, en réponse à la demande du gouvernement
légitime, pour appuyer sa position face aux rebelles, a conduit à l’émergence
du mouvement de la jeunesse des Moudjahidines, qui est l’un des mouvements
islamistes les plus dangereux dans la région de la Corne de l’Afrique, et de
nombreux extrémistes l’ont rejoint en prétextant l’opposition aux forces
d’agression et à l’occupation éthiopienne (chrétienne) de la Somalie et des
terres musulmanes.
Il ressort de ce qui
précède que l’intervention étrangère illégale ou l’invasion étrangère des pays
à majorité musulmane ou considérés comme musulmans a encouragé les courants
islamistes à en faire un foyer de regroupement des extrémistes. Leur premier
objectif est d’affronter l’occupant et l’envahisseur de terres musulmanes,
avant de construire l’organisation en tentant de s’étendre et de dominer
politiquement au nom de la religion ; elle a également conduit à la formation
de ces organisations à partir de gens de diverses nationalités, ce qui a permis
d’attirer de nouvelles recrues vers les nouvelles organisations ou de s’étendre
et de fonder des branches de telle ou telle organisation à l’intérieur de leurs
pays.
3) La dimension
tactique et stratégique (caractère ramifié des organisations) :
Les organisations et
groupes terroristes s’appuient sur l’idée de création de branches dans les
différentes régions et pays, et ceci dans deux buts principaux :
Le premier : s’emparer du
pouvoir dans ces pays, pour pouvoir ainsi réaliser le rêve du califat ou de la
« domination du monde » comme ils prétendent, et que ces branches prêtent
allégeance au centre mère, comme Daech l’a expliqué sur la carte qu’il a
publiée de l’Etat islamique qu’il souhaite établir et qui comprend près de la
moitié de la planète, un Etat composé de 13 provinces.
Le second : garantir la
survie de l’organisation en s’étendant, et dans le cas de la capacité d’un Etat
ou d’une coalition à frapper ou liquider les fiefs de l’organisation dans une
région déterminée ; ainsi, l’organisation ne disparaît pas définitivement avec
la disparition d’une branche ou d’un groupe dans un lieu déterminé.
Le chercheur Bachir al
Windi – dans une étude publiée sous le titre «Les formes d’action des cellules
secrètes des organisations de l’intérieur» - a expliqué les tactiques diverses
employées par les organisations et groupes terroristes pour s’étendre, de telle
sorte qu’il soit difficile de les repérer et de leur faire face. Et les plus
importantes de ces formes sont : pyramidale, anarchique, en ruche d’abeilles,
en corrélation, centrale, en forme d’étoile, en circuits fermés, en fusion, ou
en grappes, et les dernières années, les organisations terroristes ont recouru
au terrorisme sans commandement, appelé « loups solitaires »[11].
4)
Stratégie de diffusion du chaos et d’affaiblissement des pays :
Il s’agit d’affaiblir les
Etats centralisés et de les harceler, pour préparer la création d’émirats
faibles sur leurs ruines, tous dépendants de l’Etat du califat.
C’est ainsi que la
stratégie américaine connue sous le nom de « chaos créateur » s’accorde avec la
stratégie de ces organisations, du fait que les Américains ont soutenu nombre
d’organisations islamistes, pour réaliser leurs politiques dans la région, qui
leur permettront de dominer politiquement et économiquement, et ils ont soutenu
al Qaïda et Daech, ainsi que le groupe des Frères et ses branches dans la
région.[12]
2) Les stratégies de
confrontation internationale
Toutes ces dimensions de
la question ont conduit à la création d’organisations à vocation
internationale, que ce soit du point de vue de leur formation et de leurs
membres, ou de leur présence dans nombre de pays, ou encore de la revendication
d’opérations terroristes exécutées loin des bastions de l’organisation et de
ses branches, par ce que l’on appelle « les loups solitaires ».
La nature de ces
organisations a eu pour conséquence que les pays ont élaboré différentes
stratégies, seuls ou en commun, pour les liquider, et c’est dans ce cadre que
l’étude abordera différentes façons de faire face au phénomène de la
mondialisation du terrorisme et de son caractère international.
1. Stratégie des Nations unies pour lutter contre le terrorisme
international :
Les Nations unies, en tant
qu’organisation internationale chargée du maintien de la paix et de la sécurité
internationales, a adopté une série de mesures de nature à renforcer la
coopération entre pays membres dans la lutte contre le terrorisme, sous le parapluie
de l’organisation onusienne, après les événements du 11 septembre 2001.
Kofi Annan, alors
secrétaire général des Nations unies, a exprimé ce qui allait résulter de ces
actes terroristes, en disant :
« Toutes les nations
doivent unir leurs forces et se lancer ensemble dans une réaction émanant des
conceptions du système international ouvert et libre, qui a été exploité de
façon déviante par une partie ??? comme ceux qui ont exécuté les actes
abominables du 11 septembre ».
C’est pour combattre les
activités terroristes qu’une série de résolutions ont été prises par les
Nations unies au niveau de son Assemblée générale et du Conseil de sécurité
dont la plus importante est la résolution 1373 de l’année 2001, qui a institué
le Comité de lutte contre le terrorisme dépendant des Nations unies, en sa
qualité de cadre juridique international concerné par la lutte contre le
terrorisme, imposant à tous les pays du monde de préparer des rapports sur
leurs activités dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et de les lui
soumettre. Des mesures sont également prévues[13] :
• La criminalisation du
financement du terrorisme.
• Le gel immédiat des
avoirs des personnes impliquées dans des actes terroristes.
• L’interdiction imposée
aux groupes terroristes d’obtenir une quelconque forme de soutien financier.
• L’absence de fourniture
d’un asile sûr, d’un soutien ou d’une aide aux terroristes.
• L’échange d’informations
avec les autres gouvernements sur les groupes qui pratiquent des actes de
terrorisme ou qui les planifient.
• La coopération avec les
autres gouvernements s’agissant des enquêtes sur ce type d’activités, leur
dévoilement, l’emprisonnement de ceux qui y participent et leur jugement.
• La criminalisation de
l’aide aux terroristes, qu’il s’agisse d’aide active ou passive, dans les lois
locales, et le jugement des contrevenants.
Cette résolution a été
motivée par le fait que le terrorisme représente une menace pour la paix et la
sécurité du monde, et le combattre exige une collaboration active des pays, et
aux termes de la résolution, la négligence d’un pays ou son refus de
s’acquitter du minimum de ses obligations en fait une menace pour la paix et la
sécurité, et exige l’adoption d’une position commune au niveau international
pour lui faire face, en vertu de l’article 7 de la Charte des Nations
unies[14].
De même, diverses
stratégies de lutte contre le terrorisme ont été adoptées grâce à 16 mécanismes
et 38 équipes de travail chargées de l’application, dont 36 dépendant
directement des Nations unies.
Les Nations unies
collaborent aussi avec des organisations régionales et continentales comme
l’Union européenne, l’Union africaine, la Ligue des Etats arabes, l’ASEAN,
l’Organisation des Etats américains, l’Ikouas, l’Igad, et autres.
Outre la création du Centre
des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme-réseau d’échanges
d’informations en association avec 32 centres nationaux, régionaux et
internationaux concernés par la lutte contre le terrorisme. Ils ont ainsi
déterminé 17 domaines de coopération, et le réseau se réunit tous les deux ans
dans ce but. Ainsi que la création de l’Institut interrégional de recherche des
Nations unies sur la criminalité et la justice, et cela pour présenter une aide
dans la lutte contre le terrorisme, et interdire l’extrémisme violent.[15]
2- Les initiatives internationales et la
formation de coalitions pour combattre le terrorisme : les modèles américain et
russe de lutte contre l’organisation terroriste Daech en Syrie.
Les initiatives de la part
de certains pays – en particulier les grandes puissances sur la base de leur
responsabilité internationale – pour combattre le terrorisme sont d’une
importance majeure, car elles assument la formation de la coalition et la
définition de la stratégie pour la liquidation des organisations terroristes.
On peut citer ainsi de nombreuses initiatives lancées dans le cadre de la
légitimité internationale, comme l’intervention française au Mali et en Afrique
centrale, ou l’intervention américaine en Somalie, et dans ce cadre, nous essaierons
de mettre en lumière les modèles américain et russe de lutte contre
l’organisation terroriste Daech en Syrie.
a) La stratégie américaine
En septembre 2014, le
président américain Barack Obama a annoncé la stratégie américaine de lutte
contre l’organisation terroriste Daech en Irak et en Syrie, et les opérations
militaires ont commencé le 23 décembre 2014, contre l’organisation en Syrie.
Cette stratégie repose sur plusieurs axes[16] :
• Le premier : la formation d’une coalition internationale
dirigée par les Etats-Unis, pour mener des attaques aériennes contre Daech,
dans le but d’affaiblir l’organisation et de la paralyser, l’activité de
renseignements et les opérations spéciales limitées, et le refus des
interventions terrestres à vaste échelle, et en 2015, les Etats-Unis ont envoyé
deux conseillers militaires pour conseiller dans la lutte contre
l’organisation.
• Le second : l’octroi par le Congrès de la somme de 500
millions de dollars pour entraîner et armer des opposants considérés comme
modérés en Syrie.
• Le troisième : des mesures diplomatiques et politiques, en
faisant voter diverses résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU, dont les
plus importantes sont les résolutions 2170 et 2178, pour durcir les sanctions
internationales et stopper l’afflux de combattants étrangers et de fonds vers
Daech, active en Syrie. Ainsi que la tenue d’un Sommet international de lutte
contre l’extrémisme en 2015.
b) La stratégie russe.
Le 30 septembre 2015, la
Syrie demanda officiellement à la Russie de la soutenir dans sa guerre contre
les groupes et organisations terroristes, en particulier Daech, et le même
jour, le Parlement russe donna au président Poutine mandat pour recourir à la
force militaire à l’extérieur du pays.[17]
Durant cette période, l’organisation
terroriste Daech annonça la formation de l’Etat du califat en Irak et en Syrie,
puis publia la carte de l’Etat qu’elle essaie de créer, et qui comprend la
moitié de la planète environ, avec des parties en Russie et d’autres, vitales,
limitrophes de la Russie. Daech a aussi fait allusion à son désir de libérer la
Tchétchénie et d’autres régions du Caucase, outre le ralliement de milliers de
Caucasiens à l’organisation. Tout cela a fait craindre à la Russie l’extension
de Daech dans cette région et la diffusion du terrorisme sur ses terres, et
elle a imposé une surveillance renforcée de ses frontières pour empêcher
l’infiltration d’éléments de Daech.[18]
La stratégie de la Russie
repose sur les frappes aériennes intensives des fiefs de l’organisation, et sur
la fourniture à la Syrie de ses besoins militaires lui permettant de conserver
sa supériorité dans ces combats, et de paralyser l’organisation en particulier
dans le nord de la Syrie. Elle a aussi tenté de résoudre la crise de façon
politique, mais la divergence claire entre Washington et l’opposition
révolutionnaire, d’un côté, et la position russe, de l’autre, sur l’avenir du
président syrien Bachar al Assad, entraîne l’échec de la solution politique et
le recours à l’option militaire.[19]
c) Evaluation des positions américaine et
russe.
Les Russes ont été
soucieux de présenter leur intervention en Syrie comme légitime et basée sur la
demande du gouvernement légitime en Syrie ; tandis que l’intervention
américaine était basée sur une coalition internationale, en dehors du cadre
légal des Nations unies ou du Conseil de sécurité, et de nombreux juristes ou
Américains ont tenté de justifier l’intervention américaine en la présentant
comme morale même si elle n’était pas légale.
Un an après l’intervention
américaine et l’action de la coalition internationale, l’organisation Daech
s’est étendue en Syrie, tandis que l’intervention russe a provoqué un repli
important de Daech, et la perte de ses fiefs les plus importants à Mossoul en
Irak ou à Raqqa en Syrie.
Le chercheur syrien Hassan
al-Hassan a affirmé à ce propos qu’il n’y avait pas de stratégie américaine de
confrontation avec Daech, et que c’étaient les efforts russes qui avaient aidé
à paralyser l’organisation et à liquider ses principaux bastions, et que la
coalition internationale dirigée par les Etats-Unis n’avait été formée que pour
aider Daech à survivre et non pas pour la liquider, et que même si elle avait
permis de la paralyser, elle n’avait pu liquider définitivement sa présence comme
organisation terroriste en Syrie.[20]
3 – Les initiatives arabes
pour combattre le terrorisme international:
Les initiatives arabes
pour combattre le terrorisme, surtout international, sont diverses, et l’étude
va se focaliser sur trois cas :
a) L’initiative saoudienne.
En décembre 2015, l’Arabie
saoudite a pris l’initiative, avec la participation de 41 pays, de créer
L’Alliance militaire islamique pour combattre le terrorisme, dont les objectifs
sont de combattre le terrorisme par la confrontation idéologique et médiatique,
la lutte contre le financement du terrorisme, les confrontations militaires et
le renforcement de la coopération entre l’Alliance et les partenaires
internationaux dans la lutte contre le terrorisme.[21]
b) Les efforts émiratis de lutte contre le
terrorisme
Les Emirats arabes unis
sont parmi les pays arabes qui ont la stratégie la plus claire et la plus
complète pour combattre le terrorisme, et ils ont inscrit sur la liste du
terrorisme 83 organisations, groupes, institutions et ligues – de pays arabes,
européens ou d’Amérique – outre un certain nombre d’individus impliqués dans
des opérations terroristes. La stratégie émiratie repose sur plusieurs
points[22] :
• Le caractère mondial du phénomène du terrorisme, et le fait
qu’il n’a ni religion ni patrie, et qu’il vise la sécurité de tous. Tout le
monde doit donc s’unir pour le combattre.
• Le fait que toute confrontation doit être internationale et
sous le parapluie des Nations unies.
• Le fait que la guerre contre le terrorisme doit se prolonger
jusqu’à l'éradiquer définitivement et elle ne doit pas se limiter à une région
en particulier.
Les Emirats ont également
promulgué les lois liées à la lutte contre le terrorisme, et ont cherché à
renouveler la pensée religieuse pour faire face au discours extrémiste, ils ont
formé une Commission nationale de lutte contre le terrorisme, outre leur
participation militaire et logistique à la guerre contre le terrorisme
international, et cela en contribuant à frapper les bastions de Daech en Syrie
et en Irak, ou les milices Houthis au Yémen, en aidant le gouvernement légitime
et l’armée libyenne à combattre le terrorisme, en soutenant le Nigéria contre «
Boko Haram », ou l’Afrique centrale et la Somalie dans leur lutte contre le
terrorisme et pour réaliser la stabilité interne ».[23]
Par ailleurs, les Emirats
sont une nation pionnière dans leur expérience de liquidation totale de la
branche des Frères musulmans sur leur territoire, par le biais de mesures
sécuritaires, législatives et idéologiques qui ont conduit à la disparition de
la branche de l’organisation des Emirats.[24]
Sans parler de la
collaboration entre les Emirats et l’Arabie saoudite pour mobiliser les fonds
nécessaires pour soutenir les activités internationales de lutte contre le terrorisme,
et c’est ainsi que les deux pays ont consacré 130 millions de dollars à la
coalition qui regroupe le Tchad, le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie et le
Niger, pour faire face au terrorisme dans les pays du Sahel et du Sahara.[25]
c) Les efforts égyptiens de lutte contre le
terrorisme
La position égyptienne
officielle et populaire est fixe s’agissant de la lutte contre le terrorisme,
et l’ex-président égyptien Mohamed Hosni Moubarak est le premier à avoir appelé
à la tenue d’une conférence internationale de lutte contre le terrorisme, le 28
janvier 1986, devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe : la
stratégie égyptienne fixe de lutte contre le terrorisme repose ainsi sur deux
bases comme l’a déclaré l’ex-président Moubarak :
• Le premier fondement est sécuritaire et suppose la poursuite
des cellules terroristes et de leurs éléments jusqu’à la liquidation définitive
de ces organisations, et l’identification des sources de financement du
terrorisme à travers les réseaux financiers internationaux.
• Le second est la recherche des racines du terrorisme et leur
éradication, et en particulier en résolvant le problème palestinien et en lui
trouvant une solution globale, juste et définitive. Et il a appelé la
communauté internationale à coopérer, en disant : « L’épée du terrorisme
atteindra tout le monde »[26].
Et avec l’échec de
l’initiative égyptienne d’unification des efforts internationaux pour donner
une définition claire du terrorisme, et définir des mécanismes internationaux
pour l’affronter, la définition du terroriste et la façon de le distinguer du
non-terroriste dépendent seulement du degré de satisfaction des Américains
vis-à-vis du pays, des groupes politiques, rebelles ou terroristes, et de ce
qui s’accorde avec leurs intérêts. Et l’Egypte a mené dans les années
quatre-vingts et quatre-vingt-dix du siècle dernier un combat contre le
terrorisme, et a pu dans une large mesure le circonscrire.
Quant aux Nations unies,
elles ont adopté durant leur soixante-douzième session de 2017 une résolution
en accord avec la vision égyptienne présentée par le président égyptien Abdel
Fattah Al-Sissi. La résolution a abordé les effets du terrorisme sur les droits
de l’homme, et a confirmé le droit de l’Etat d’interdire toutes les formes de terrorisme
et de protéger ses citoyens contre lui, en affirmant que la lutte contre le
terrorisme est un des droits authentiques de l’homme pour vivre en sécurité, et
dans ce cadre, l’Etat a décidé de commencer à créer des sections des droits de
l’homme dans chaque ministère pour renforcer le respect des droits des citoyens
et fournir les moyens nécessaires pour permettre à l’individu de jouir de tous
ses droits civils et politiques.[27]
Et l’Egypte mène
actuellement un combat acharné contre le terrorisme qui tente de faire tomber
l’Etat égyptien depuis 2013, et qui a visé à plusieurs reprises les forces de
l’armée et de la police égyptiennes, ainsi que les civils, les églises, les
mosquées et les transports publics, et cela pour exciter le peuple contre le
régime et l’Etat.
L’Egypte a ainsi pris
diverses mesures internes pour combattre le terrorisme, à l’intérieur de ses
frontières ou à l’extérieur, et cela en faisant face à toutes les tentatives
d’infiltration des éléments terroristes par les frontières ouest, est et sud,
outre la mise en place de certains mécanismes comme l’organisation de la
délivrance publique des fatwas et la limitation de l’octroi des autorisations
de sermons religieux à ceux qui remplissent les conditions nécessaires. L’Etat
a aussi pris la décision de déchoir de leur nationalité ceux à propos desquels
un jugement a été prononcé pour des affaires touchant à la sécurité publique et
au régime général de l’Etat, et un Haut Conseil de lutte contre le terrorisme a
été créé, chargé d’élaborer une stratégie globale de confrontation, et de
durcir les sanctions pour les crimes de terrorisme, en particulier contre ceux
qui propagent les idées terroristes sur Internet ou qui incitent contre les
forces de sécurité. Enfin, les mesures de sécurité ont été renforcées, en
particulier autour des églises dans les divers gouvernorats.[28]
Dans le même temps, les
forces armées égyptiennes exécutent l’opération « Sinaï 2018 » pour ratisser
l’ensemble du Sinaï, en particulier les zones où sont répandues certaines
cellules terroristes, au nord et centre-Sinaï, et visent à liquider
définitivement le terrorisme dans le Sinaï.
Conclusion
Après cette étude des
différentes dimensions du phénomène de la mondialisation du terrorisme et de la
nécessité d’élaborer des stratégies mondiales pour l’affronter, et en admettant
que la plupart des organisations terroristes internationales (qui représentent
une menace au niveau mondial) sont des organisations islamistes, nous
remarquons ceci :
Une crainte de la part des
musulmans et des avocats des droits de l’homme partout dans le monde vis-à-vis
de la montée de la haine et de l’incitation à la violence contre les musulmans,
en faisant un amalgame entre islam comme religion et les organisations
islamistes qui commettent des crimes terroristes et sont parfois soutenues par
de grandes puissances. Sachant que cela peut se transformer en hostilité de la
part de l’Occident vis-à-vis de tout ce qui est musulman et islamique, et
conduire à des pratiques racistes à l’encontre des musulmans d’origine
occidentale ou de ceux qui viennent des pays à majorité musulmane (comme les
pays du Moyen-Orient, d’Asie centrale ou d’Afrique).
Or, sans préciser le sens
exact du terme « terrorisme », et les critères permettant de classer tel groupe
ou organisation dans la catégorie « terroriste », aucun plan international de
lutte contre le terrorisme ne pourra réussir.
C’est pourquoi il faut une
stratégie internationale qui comprenne les points suivants :
1 –Un accord international
sur le sens du terme « terrorisme », qui fasse la distinction entre ce dernier
et les mouvements d’opposition, séparatistes, rebelles, ainsi que les groupes
de pression politique ou catégorielle.
2 – Il découle de cela
l’engagement de tous les pays à n’accueillir aucune personne impliquée dans des
actes terroristes ou d’incitation à la violence, comme le font le Qatar, la
Turquie et la Grande-Bretagne avec des membres du groupe des Frères musulmans,
alors que certains d’entre eux – réfugiés dans ces pays – incitent ouvertement
à la violence contre l’Etat égyptien.
3 –Travailler à répandre
un discours international qui rejette la haine, la violence et la
discrimination, et encourage la citoyenneté, la liberté de croyance et de
pratique.
4 –Sanctionner tout pays
qui finance le terrorisme, abrite des terroristes, ou contribue à des
opérations terroristes à l’intérieur d’autres pays.
5 –La coopération sécuritaire
et de renseignements entre tous les pays, pour prévenir les opérations
terroristes.
6 – Le fait de résoudre
les problèmes en suspens, en particulier celui de la Palestine, et d’obliger
Israël et les Etats-Unis à se conformer aux résolutions légales internationales
relatives à cette question qui, si elle reste sans solution, aura pour
conséquence davantage de violence et de contre-violence.
https://www.europarabct.com/41580-2
[1] L’Armée de
résistance du Seigneur: mouvement radical chrétien (à majorité catholique),
créé sur les ruines d’un autre mouvement, celui du Saint Esprit, dirigé par une
femme, Alice Lakwena, et qui combattit le régime et réalisa de nombreuses
victoires, jusqu’à ce que les forces gouvernementales parviennent à lui
infliger une défaite à proximité de la capitale Kampala, l’obligeant à se
réfugier au Kenya. C’est alors qu’apparut Joseph Kony, fondateur de l’Armée de
résistance du Seigneur en 1987, et son chef jusqu’aujourd’hui. L’armée est
formée d’une majorité de membres des tribus Acholi, du nord de l’Ouganda, et
vise à établir l’Etat sacré du Seigneur en Ouganda fondé sur les dix
commandements de l’Ancien Testament, et pour cela, ils ont commis de nombreuses
atrocités, comme des attentats à la bombe, des assassinats, des décapitations à
la faucille et à l’épée. Pour plus de détails, voir :
Dr. Nermine
Mohammad Tawfiq Abdel Hadi : L'Armée de résistance du Seigneur en Ouganda
depuis 1986. Etude d’un mouvement radical chrétien, thèse de Doctorat (Le
Caire, Université du Caire, Institut d’études et de recherches africaines,
2017).
[2] Russia al-yawm,
KhialJameh, Daech publie la carte de l’Etat du califat, 25 décembre 2016. https://arabic.rt.com/news/751351/
[3]Khayr
Dhiyâbât, « Les orientations stratégiques des organisations d’al Qaïda et de
l’Etat islamique : étude comparée », Revue al-ManâralilBuhûthwa ad-Dirâsât
(Rabat : Centre al-Manâra d’Etudes et de Recherches, tome 22, numéro 3-a,
2016), pp. 337-339.
[4] Al-Masri
al-Yawm, Mahdi Akef : mort du guide des Frères le plus violent, 22 septembre
2017.
http://www.almasryalyoum.com/news/details/1195089
[5] Abdel Rahim
Ali, Les Frères musulmans, Lecture des dossiers secrets (Le Caire : al Hay’a
al-Masriya al-‘AmmalilKitâb, 2003), pp. 350-351.
[6] Dr Mohammad
Hafez Diyâb, Sayyed Qutb, le discours et l’idéologie (Le Caire, Dârath-Thaqâfa
al-Jadîda, première édition, 1987), p. 138.
[7]Khayr ad-Dîn
Hassîb, L’avenir de l’Irak : l’occupation… la résistance… la libération… et la
démocratie (Beyrouth : Centre d’études de l’unité arabe, 2004), p. 116-119.
[8] Russya
al-Yawm : Blair : vous ne pouvez pas imaginer ma tristesse, mon regret et ma
désolation (Moscou : organisation TV Novosti, 7 juillet 2016).
https://ar.rt.com/ht7k
[9]KhayrDhiyâbât,
M. S. D. pp. 333-334.
[10] Nabil
Charafad-Din : Ben Laden : les Talibans… les Afghans arabes et l’internationale
radicale (Le Caire, librairie Madbouli, 2002), p. 57.
[11] La forme
pyramidale est répandue dans le cas où l’organisation agit ouvertement comme
Daech lorsqu’elle s’est emparée de Mossoul et de Raqqa, tandis que les autres
formes sont répandues dans les cas d’actions secrètes, et le dernier type «
loups solitaires » est le plus dangereux, car il est difficile de lui faire
face, du fait qu’ils agissent de façon soudaine et spontanée comme dans les cas
où des gens ont été écrasés ou poignardés en Europe en 2017. Voir aussi :
Bachir al-Windi : « Formes d’action des cellules des organisations secrètes de
l’intérieur » dans Centre européen d’études sur la lutte contre le terrorisme
et les renseignements (Allemagne : Centre européen d’études sur la lutte contre
le terrorisme et les renseignements, octobre 2017).
[12] Dina Rahouma
Faris Fa’id : Le chaos créateur et ses implications sur la sécurité régionale :
étude du cas du Moyen Orient après les événements du 11 septembre, Centre
démocratique arabe (Berlin : Centre démocratique arabe, 7 août 2015), p. 36-41.
[13] Comité de
lutte contre le terrorisme, Conseil de sécurité, Nations unies.
[14] Dr
Chaymâ’Muhy ad-Dîn: Le rôle des organisations continentales et sous-régionales
dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, dans : « Le terrorisme et son
impact sur les relations arabo-africaines » : rédacteur : Dr Ibrahim Nasr
ad-Dîn, Bagdad, Centre irako-africain d’études stratégiques, 2016, pp. 119-120.
[15] Assemblée
générale des Nations unies, La capacité de l’organisation des Nations unies à
aider les Etats membres à appliquer la stratégie internationale des Nations
unies de lutte contre le terrorisme, 3 avril 2017, p. 4-20.
[16] Mohammad
Abdel Al Issa, La stratégie américaine dans la guerre contre Daech, et les
limites de l’efficacité, Politique Internationale (Le Caire, Mu’assassat
al-Ahram, 2 août 2016).
[17] Al-Khalîj
(le Golfe) : Le Parlement russe donne mandat à Poutine pour recourir à la force
à l’étranger (ach-Châriqa : Centre d’études du Golfe, 1er octobre 2015).
[18] Centre Barq
: L’intervention militaire russe dans la crise syrienne (Istanbul, Centre
al-Barq de consultations et d’études prospectives, 2016.
http://barq-rs.com/barq/%D8%A7%D9%84%D8%AA%D8%AF%D8%AE%D9%84-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%B3%D9%83%D8%B1%D9%8A-%D8%A7%D9%84%D8%B1%D9%88%D8%B3%D9%8A-%D9%81%D9%8A-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D8%B2%D9%85%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%B3%D9%88%D8%B1/
[19] Chaymâ Samîr
Ezzat Mahmoud, La position russe vis-à-vis de la lutte contre le terrorisme,
étude de la situation de l’organisation Daech,
2011-2016, Centre démocratique arabe, 20 juillet 2016.
[20] Spoutnik
Arabiy, Le succès de la Russie dans sa confrontation avec Daech met en évidence
l’échec de Washington, 28 novembre 2015.
https://sptnkne.ws/gRNz
[21] Site
officiel de la Coalition. Voir : https://imctc.org/Arabic/About
[22] Yasser
Mohammad Al-Sabki, Le rôle des Emirats arabes unis dans la lutte contre le
terrorisme au niveau arabe et africain, dans : Le terrorisme et son impact sur
les relations arabo-africaines, rédacteur : Dr Ibrahim Nasr ad-Dîn, p. 205-209.
[23] Idem, pp.
218-236.
[24] Munîr Adîb :
« L’Expérience des Emirats dans la confrontation avec les Frères musulmans est
unique en son genre », Al-Bawwâba News (Guiza, Centre arabe de recherches et
d’études, 2 mars 2018).
[25] Agence
France Presse : 130 millions de dollars de l’Arabie saoudite et des Emirats
pour financer la Force de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.
http://www.france24.com/ar/20171213-%D9%81%D8%B1%D9%86%D8%B3%D8%A7-%D9%82%D9%85%D8%A9-%D8%AF%D9%88%D9%84-%D8%A3%D9%81%D8%B1%D9%8A%D9%82%D9%8A%D8%A7-%D8%A7%D9%84%D8%B3%D8%A7%D8%AD%D9%84-%D9%85%D9%83%D8%A7%D9%81%D8%AD%D8%A9-%D8%A5%D8%B1%D9%87%D8%A7%D8%A8-%D8%AC%D9%87%D8%A7%D8%AF%D9%8A%D9%88%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%B3%D8%B9%D9%88%D8%AF%D9%8A%D8%A9
[26] Ali Hassan
Al-Sa’danî, les efforts égyptiens en matière de lutte contre le terrorisme, 14
septembre 2014.
https://www.masress.com/shbabmisr/111810
[27] Omayma
Sa’ûdi, “S’opposer au terrorisme est un des droits de l’homme”, Autorité
publique de l’Information, Le Caire, Autorité publique de l’Information, 11
décembre 2017.
[28] Hâzem Sa’îd,
l’Egypte : « Intensification des efforts pour combattre le phénomène du
terrorisme et de l’extrémisme », Centre européen d’étude de la lutte contre le
terrorisme et du renseignement (26 novembre 2017)