Publié par CEMO Centre - Paris
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Pourquoi les Tunisiens ont-ils voté en faveur du Parti de la libération islamique ?

jeudi 14/mars/2019 - 01:59
La Reference
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Sarah Rachad

 

Selon un sondage d’opinion réalisé par l’organisation Emrhod Consulting, le parti de la libération islamique (branche tunisienne) fait partie des dix premiers partis pour lesquels des Tunisiens ont exprimé leur intention de vote.

D’autre part, le journal tunisien As-Sabah, dans un reportage sur les résultats du sondage, a affirmé que ceux-ci ont été une surprise pour le parti de la libération islamique, car c’est la première fois qu’il apparaît dans les résultats des sondages d’opinion, et il occupe la dixième place avec 1,4% des votes, après le Courant de l’amour qui a obtenu 1,8% des votes, et avant des partis comme le Mouvement du peuple ou le Parti de l’alternative.

Ces résultats sont annoncés alors que la Tunisie traverse une crise politique grave dont les parties sont le président Beji Caid Essebsi et son parti Nada Tunis, le premier ministre Youssouf Chahid et son parti Tahya Tunis, et le mouvement An-Nahda qui cherche à remporter les élections prévues en octobre prochain.

De nombreux observateurs s’intéressent aux tendances des Tunisiens dans ces élections, car elles décideront dans une certaine mesure de l’avenir de l’islam politique dans la région.

Concernant le Parti de la libération islamique, fondé en 1953 par Taqieddine An-Nabhani, on constate qu’il n’y a pas de grandes différences idéologiques entre lui et Daech, et que comme cette dernière, il considère comme incroyants les gouvernants et les gouvernés, et nomme son chef « émir » et les pays arabes « wilayat ».

Pour sa part, l’activiste syndicaliste tunisien Qays Yahmad considère que le Parti n’a aucun poids politique en Tunisie, et que le danger réside dans une orientation des gens vers les islamistes.

Quant au mouvement An-Nahda, plus grand parti islamiste de Tunisie, il souffre d’un recul de sa popularité, suite à son implication dans des affaires de terrorisme et de corruption financière.

 

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