Rencontre entre Haftar et Sarraj… Le dialogue entre les parties va-t-il amener la fin de la crise libyenne?
Sarah Rachad
Depuis le mois de mai de l’année dernière, les parties de
la crise libyenne ont participé à une série de négociations qui a commencé à
Paris avec un sommet que le président Macron a considéré comme une réussite
concernant le dossier libyen.
Cette rencontre a été suivie par d’autres, la dernière
ayant été organisée mercredi dernier aux Emirats, en présence du commandant de
l’armée nationale libyenne Khalifa Haftar, du président du Conseil présidentiel
libyen Fayez As-Sarraj et du président de la Compagnie nationale libyenne de
pétrole Moustapha Sanallah, pour parvenir à un accord concernant la réouverture
du champ d’Ach-Charara (plus grand champ pétrolier libyen).
Selon le porte-parole du Conseil présidentiel dépendant
du gouvernement d’entente nationale Mohammad As-Sallak, As-Sarraj est arrivé
lundi à Abou Dhabi en provenance de Charm Ach-Cheikh où il avait participé au
sommet arabo-européen.
Quant à la Compagnie nationale de pétrole, elle a annoncé
que son président était arrivé également lundi dans la capitale des Emirats
pour « discuter les mesures de sécurité indispensables pour trouver une
solution à la crise d’Ach-Charara qui garantisse la sécurité des travailleurs
et prépare la voie à la levée de la force majeure dans le champ pétrolier ».
Quant à la journaliste libyenne Fatima Ghandour, elle a
affirmé que le fait de réunir les parties autour d’une table était le rêve de
ceux qui recherchaient une solution à la crise libyenne, en pensant que ce
serait un début encourageant permettant de rapprocher les points de vue.
Elle a indiqué cependant que la pratique avait montré que
ces rencontres n’avaient pas changé grand-chose à la situation politique en
Libye, et qu’un an environ après que les parties se soient mises d’accord pour
engager des négociations, chaque partie continue de s’accrocher à ses acquis et
refuse de faire des concessions, ajoutant qu’aucune rencontre ne portera de
fruit sans l’existence d’une volonté effective de résoudre la crise.