L’Autriche se joint au groupe des pays qui refusent définitivement le retour des combattants de Daech
Ahmad Adel
Le ministre
autrichien de l’Intérieur Herbert Kickl a qualifié hier samedi les combattants
de l’organisation terroriste Daech titulaires de la nationalité autrichienne de
« bombes à retardement », affirmant qu’ils n’avaient pas de place
dans le pays.
Kickl a affirmé
dans un entretien avec le journal autrichien Kronen Zeitung que l’Autriche
refusait le retour des combattants de Daech dans le pays, indiquant que les
autorités autrichiennes avaient définitivement refusé cette proposition.
Il a expliqué que
la société autrichienne souffrait du terrorisme daechien et que « nous ne
voulons pas exporter davantage de problèmes liés à l’extrémisme dans le pays,
et que la décision prise par le gouvernement autrichien concernait également
les femmes et les enfants de leurs familles, et pas seulement les hommes ».
Il a affirmé que
le monde entier souffrait de l’augmentation des opérations terroristes menées
par les organisations armées.
Et de poursuivre
que les gouvernements européens faisaient face à un problème très grave depuis
l’effondrement de l’organisation Daech en Syrie et en Irak, insistant sur la
nécessité d’une coopération logistique et d’une coordination sécuritaire entre
ces gouvernements, parce que les terroristes cherchent à profiter au maximum de
la vie dans le cadre d’un système social et humanitaire en Europe.
Le ministre
autrichien de l’Intérieur a déclaré que le nombre d’éléments de Daech possédant
la nationalité autrichienne est estimé entre 30 et 60, et qu’une enquête avait
révélé qu’ils étaient partis en Syrie pour combattre plusieurs mois avec
l’organisation, et qu’ils voulaient maintenant revenir dans leur patrie, pour
profiter de la démocratie, mais qu’ils cherchaient à pratiquer la destruction
en Autriche, considérant que la protection de la sécurité et de la stabilité du
citoyen autrichien revêtait une importance extrême, et qu’il était difficile
d’imposer un contrôle et une surveillance de ces éléments terroristes dans le
pays.
Le chancelier
autrichien Sebastian Kurz avait annoncé la semaine dernière le refus de son
pays d’accueillir les combattants étrangers de Daech actuellement emprisonnés
en Syrie, et cela en réponse à l’appel du président américain Donald Trump
adressé aux pays européens d’accueillir leurs ressortissants parmi ces
combattants et de les juger en Europe.