La Référence révèle la réalité des conceptions religieuses de Khomeyni et prouve l’échec de sa théorie pragmatique
Mohammad Abdel
Ghaffar
Le système de
gouvernement en Iran a été influencé par la théorie chiite de l’imamat et du
gouvernement du jurisconsulte. C’est le sujet de la thèse de Magistère soutenue
à l’Université An-Nilayn du Soudan par le chercheur Idris Mohammad sous le
titre « La théorie du gouvernement du jurisconsulte dans la pensée chiite
et son application au régime politique de la République islamique d’Iran ».
Le chercheur
montre en particulier que Khomeyni a adopté cette théorie comme élément
essentiel de son projet étatique après le renversement du Chah, mais que pour donner
une image rassurante de son régime intégriste, il a utilisé des expressions
faisant allusion à des idées modernes comme la « république », « les
libertés publiques », ou « le droit du peuple à l’autodétermination »,
qui font toutes référence à un Etat moderne, pour réfuter l’accusation de
vouloir instaurer un Etat théocratique.
Pourtant, il n’a
pas tardé à dévoiler ses véritables idées, selon lesquelles le gouvernement en
islam n’est pas monarchique, mais constitutionnel et soumis aux prescriptions
du Coran et de la Sunna et par conséquent, régi par la loi divine applicable à
tous les individus.
Et il a fondé
l’institution du dirigeant jurisconsulte connu sous le nom de « guide
suprême » auquel la constitution iranienne a conféré de vastes pouvoirs,
et en particulier celui de superviser les pouvoirs exécutif, législatif et
judiciaire, et de destituer le président de la République.
Quant aux
dirigeants iraniens, ils n’ont cessé de manifester leur respect absolu pour le
guide suprême du pays, et c’est là qu’apparaît le danger de l’exploitation de
la pensée religieuse au niveau politique, car ni Khomeyni, ni les autres
jurisconsultes, n’ont servi le peuple iranien, qu’ils ont isolé aux niveaux
régional et international, et cela pour réaliser des intérêts personnels et
réaliser leur rêve d’un pouvoir absolu, utilisant la religion comme prétexte.