Un politicien yéménite révèle les coulisses du combat de Hujur… et l’échec des Nations unies. Entretien
Le politicien et homme de médias yéménite Motahhar Ar-Rida a affirmé, dans un entretien avec Al-Marga’, que les tribus de Hujur dans le gouvernorat de Hajjah avaient fait tout leur possible pour éviter à cette région la guerre, mais que les Houthis y avaient envoyé leurs éléments pour combattre ses habitants.
Et malgré le courage de ces derniers, certains districts de cette région ont trahi et se sont joints aux Houthis et ont envoyé leurs habitants combattre leurs frères.
Il a poursuivi en disant que les victoires quotidiennes réalisées par les héros de Hujur sur les Houthis ont changé totalement la situation chez les tribus yéménites, et que la résistance va continuer jusqu’à la libération de la domination des Houthis.
Selon lui, le Parti du Congrès est toujours présent sur la scène politique à l’intérieur ou à l’extérieur, même après l’assassinat de Ali Saleh.
Il a indiqué que les tribus dans la plupart des gouvernorats dominés par les Houthis restent sous la menace des milices Houthies, et craignent de s’y opposer, cependant on assiste à une opposition de la part des élèves des écoles, qui laissent augurer d’une résistance prochaine contre les Houthis.
Selon lui, le Parti d’Al-Islah comme les autres partis politiques ont tiré profit des combats en cours.
D’autre part, la situation humanitaire est catastrophique dans les régions sous contrôle houthi, les milices exploitant cette situation pour servir leurs intérêts, et la considérant comme une carte de pression. Ainsi, dès que les forces légitimes soutenues par la coalition réalisent un progrès militaire, les Houthis appellent à un cessez-le-feu et à l’intervention des organisations internationales, ce qui leur permet de reprendre leur souffle et d’éviter la défaite.
Concernant Martin Griffiths, il affirme qu’il vise à réaliser les intérêts des Houthis et qu’il n’a cherché à appliquer aucun article des accords signés entre les forces légitimes et les Houthis.
