Publié par CEMO Centre - Paris
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Le “Pancasila” : Principes de la cohésion nationale à la "Charte de Jakarta »

mardi 29/mai/2018 - 03:21
La Reference
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Après son indépendance du Japon en 1945, l'Indonésie a adopté cinq principes appelés «Principes de Pancasila ». À cet égard, un comité de neuf dirigeants islamiques et nationaux (laïques), chargé de mettre en place « la charte de Jakarta » incluant ces principes. Le comité a achevé « la charte de Jakarta » à la même année et elle a été signée le 22 juin 1945.       

Les principes de la charte ont été mis en place et cela afin de montrer la forme de l’Etat indonésien et d’enraciner son identité qui i a longtemps oscillé entre les laïcs et les islamistes.  

Ensuite, le comité de neuf a commencé d’élaborer la constitution avec un organisme formé par premier président après l'indépendance, Ahmad Sukarno (qui était membre de la Commission préparatoire) et cela que le différend s’est intensifié entre les forces islamiques et les forces nationales (laïques) comme on dit en ce qui concerne le fondement de l’Etat : Est-il se serait de l’Islam ou basé sur l’absence de religion ? C’est ainsi, l'Indonésie a pris la forme d'un État national unifié selon ces principes.     

Position des islamistes envers les principes

On peut considérer que l’état d’harmonie que vous voyez au sein de la société indonésienne comme le reflet de l'application des cinq principes qui ont enraciné l'identité de l'État après l'indépendance. C’est pourquoi, ce n’est pas surprenant de voir des gens vêtus de l’uniforme islamique et d’autres vêtus des vêtements modernes du style européen. Les principes de Pincasilla ou les Cinq Principes Cohérents sont comme ce qui suit :     

1- La croyance en un Dieu unique (le rabbinisme individuel).

2- La nationalisme (connu par le nom de l’unité de l’Indonésie).

3- La démocratie (ou la popularité guidée par la sagesse à travers la délibération et la représentation).

4- Une humanité juste et civilisée.

5- La justice sociale.

Ces principes, dans leur ensemble, qui ont reflète l’orientation de l’Etat et son système actuel étaient inspirés de la pensée du leader national « Sun Yat Sen ». A cet égard, ces résultats ont abouti à la reconnaissance du christianisme, qui représente 5%, et des religions païennes telles que le bouddhisme, l'hindouisme et le reste des sectes, qui représentent dans leur ensemble 6%, alors que l'islam représente 88% de la population et ce fait, toutes les religions sont devenues sur le pied d’égalité. En plus, ces principes étaient introduits dans le processus éducatif et pédagogique. Mais, la question posée ici est à propos des répercussions que ces principes découlent en ce qui concerne la tendance islamique là-bas?     

Là-bas, les groupes islamistes ont considéré que ces principes n’étaient qu’une consécration laïque et que les notions constituées à ces principes n’étaient que un défi à la présence islamique, en particulier dans un pays à majorité musulmane. Et cela car selon leur point de vue, La croyance en un Dieu unique (le rabbinisme individuel) représentait un appel polythéiste et le nationalisme constitue une incarnation de l’oblitération de l’identité de la religion islamique et son remplacement par des concepts sous un nom national.      

Les groupes islamistes ont également considéré la suppression de l’application de la religion islamique aux pays en tant qu’un annonce explicite de l’État de ne pas accepter le principe de la théocratie au gouvernement. A cet égard, les groupes islamistes ont estimé l'augmentation du nombre de temples et d'églises avec le nombre de mosquées qui aurait des répercussions à l’avenir de la religion islamique. Plusieurs d’entre eux ont noté le nombre croissant de campagnes missionnaires et le christianisation de millions de musulmans en Indonésie.        

Des islamistes contre le gouvernement

On peut dire que la confrontation la plus importante entre les courants islamiques et le gouvernement indonésien a eu lieu en 1973 et cela car le gouvernement indonésien a empêché de faire recours aux lois de la Charia Islamique notamment dans les affaires personnelles comme le mariage et le divorce, cependant, les manifestations de masse ont renversé ces lois.  

Avec l'intensification des affrontements entre eux, Ahmad Sukarno, l'ancien président indonésien, a créé le ministère des affaires religieuses afin d’être l'autorité reconnue de l'Etat en ce qui concerne les questions religieuses tout en étendant l’influence de ces principes à toutes les institutions de l'Etat, même les institutions religieuses. C’est pourquoi, l’affrontement d’une telle situation est très difficile notamment avec la participation de l’armée à la gouvernance. Ce qui peut  impliquer les groupes islamistes dans des conflits armés violents.    

Avec le temps, l’inquiétude s’est augmentée de plus en plus envers l’orientation des groupes islamistes et la pénétration de la pensée extrémiste à leur sein notamment aux vastes régions et cela car l'Indonésie représentait un islam spécial de ces groupes, visant à changer l'identité indonésienne, découlant de ces principes.      

Parmi ces groupes, on a trouvé le groupe islamiste créé par le Cheikh Abi Bakr Bachir et le Cheikh Abdullah Sangkar, ayant comme un objectif principal l’établissement d’un Etat islamique comprenant la Malaisie, l’Indonésie, le Sultanat de Brunei, le sud des Philippines et le sud de la Thaïlande.

On a également le Forum islamique des savants musulmans, qui a des liens intellectuels avec le Parti extrémiste de la libération islamique et le Front islamique de défense de l’Islam qui a mené des opérations armées contre les minorités religieuses et qui était fondé par Habib Chihab et dont l'objectif principal était d’appliquer la Charia Islamique en Indonésie et d'assister d'autres mouvements djihadistes.     

L’émergence de ces groupes ne s’étend pas seulement au sein de l'Indonésie. Mais ces groupes s’efforcent à se répandre à l'environnement géographique extérieur en insistant en Indonésie sur la codification de l'identité islamique comme une base de l'Etat, ce qui va se faire actuellement, en particulier par les groupes djihadistes là-bas.  D’une part, un certain nombre d'experts, comme Ihsan Ali Fawzi, chercheur au Centre international de l'Islam et du pluralisme en Indonésie, pensent que le Pancasila est un ensemble de principes utiles et nécessaires afin de soutenir l'unité durable du pays. Mais ils estiment aussi qu'une religion particulière ne peut pas constituer la base constitutionnelle de l'État, oui, la religion est importante et essentielle, mais l'État lui-même ne peut pas prendre un caractère théocratique et cela car ces principes doivent constituer t une identité culturelle neutre, combinant toutes les différences culturelles et religieuses dans un système homogène.     

D’autre part, Le conflit en Indonésie dans l'application de ces principes est renouvelé de temps en temps entre le gouvernement indonésien et les courants islamiques, particulièrement les extrémistes et cela afin de de reformuler ces principes, en accord avec l'identité indonésienne dont la majorité de population est musulmane et d’établir un Etat islamique qui maintient leur existence, comme ils prétendent. Peut-être, Le nombre croissant de groupes armés menacent la citoyenneté de l'État indonésien, et cela car ces groupes voient que ces principes ont ancré les concepts laïques aux pays.      

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