Quatorze djihadistes français remis par les Kurdes à Bagdad

Accusés d'être des combattants de
Daech, ils "seront jugés selon la loi irakienne", a déclaré le
président irakien à Paris.
Quatorze
Français accusés d'être des combattants du
groupe djihadiste État islamique (EI) ont été remis par les forces
arabo-kurdes de Syrie aux autorités irakiennes. Ils "seront jugés selon la
loi irakienne", a déclaré ce lundi le président irakien Barham Saleh à
Paris.
Des centaines de djihadistes
étrangers sont détenus en Syrie par les Forces démocratiques syriennes (FDS),
une alliance arabo-kurde qui a lancé une offensive pour déloger les combattants
de l'EI de leur dernier réduit dans l'est du pays.
"Une mine d'information sur la
structure de Daech"
Au total, 280 Irakiens accusés
d'être des djihadistes de l'EI ont été remis aux autorités irakiennes depuis
jeudi. Selon Hicham al-Hachemi, spécialiste des mouvements djihadistes, le
transfert des 14 Français accusés d'appartenance à l'EI a eu lieu en
coordination avec la coalition antidjihadistes dirigée par les États-Unis et à
laquelle participe la France.
"Ceux qui ont été transférés
ne sont pas des hauts commandants de l'EI, mais ils sont une mine
d'informations sur la structure de Daech en Europe, sur les réseaux djihadistes
français et sur les cellules de recrutement", a affirmé Hicham
al-Hachemi.
Ces djihadistes présumés ont
également combattu les troupes gouvernementales en Irak, ce qui pourrait
conduire à un procès à Bagdad plutôt qu'à une extradition vers la France, a
estimé Hicham al-Hachemi. Des centaines de djihadistes étrangers ont été jugés
en Irak, dont certains ont été arrêtés en Syrie voisine avant d'être transférés
de l'autre côté de la frontière.
Plusieurs condamnations à mort
Un Français et une Allemande ont
été condamnés en août dernier à la prison à vie et une centaine de djihadistes
ont écopé de la peine capitale pour appartenance au groupe extrémiste. Quelque 50
adultes et 80 enfants aux mains des forces arabo-kurdes pourraient
être rapatriés de Syrie vers la France, ont indiqué des sources françaises, des
estimations non confirmées par les autorités françaises.