Le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France accuse Abdelrahim Ali d’antisionisme
Pour la première
fois depuis son attaque contre le penseur Roger Garaudy, le Conseil Représentatif des Institutions Juives
de France (CRIF) a lancé une attaque virulente contre le député au Parlement
égyptien et président du Centre d’Etudes du Moyen-Orient à Paris (CEMO)
Abdelrahim Ali, après la conférence qu’il a donnée à l’Assemblée nationale
(Parlement français) avec la participation de la présidente du Front National
et ex-candidate aux élections présidentielles Marine Le Pen, sur le thème de
l’après-Daech et des sources de financement du terrorisme et des pays qui y
contribuent.
Le CRIF a accusé
Abdelrahim Ali d’être obsédé par le complot sioniste et d’accuser Israël de
pratiquer la violence. Le CRIF, considéré comme la plus haute instance juive de
France, s’est appuyé pour ses accusations sur les tweets provenant du compte
d’un individu suspect du nom de Romain Caillet qui avait déjà été pris en
flagrant délit d’usurpation d’identité, du fait qu’il apparaissait sur les
chaînes télévisées françaises en prétendant qu’il était chercheur spécialisé
dans l’étude des groupes djihadistes, alors qu’il s’est avéré qu’il avait
adhéré à ces groupes, après avoir fait partie auparavant du Groupe des Frères
musulmans. Ce qui amena les services de sécurité français à l’inscrire sur le
fichier « S » des personnes adeptes de la pensée djihadiste
extrémiste.
Romain Cailletavait
dupé les médias français en dissimulant son passé terroriste et en faisant
croire à tous qu’il était chercheur spécialisé dans l’islam djihadiste. Et
c’est ainsi qu’il en arriva même à signer un contrat avec la chaîne de
télévision française BFMTV possédée par l’homme d’affaires israélien Patrick
Drahi, comme conseiller sur les problèmes de terrorisme. Puis la chaîne de
télévision fut contrainte de résilier ce contrat par la suite, en publiant un
communiqué officiel en mai 2016 annonçant la rupture de toute relation entre
elle et Caillet. Et cela après que le magazine français le Nouvel Observateur
eut révélé des informations inédites sur le passé sombre de cet individu
suspect dont on prétendait qu’il était chercheur spécialisé dans les questions
de terrorisme, alors qu’il était en réalité étroitement lié à des groupes
terroristes djihadistes et fréristes, ainsi qu’aux sponsors qataris de ces
groupes.
Parmi les
informations compromettantes révélées également par la presse française à
propos du passé terroriste de Romain Caillet figure le fait qu’il avait été
expulsé en février 2015 du Liban où il résidait depuis 2010, sur décision de la
« Sûreté générale libanaise », après la découverte d’informations
indiquant que Caillet était en relation avec des groupes terroristes en Syrie.
Avant de s’installer au Liban, Romain Caillet avait embrassé l’islam en 1997,
alors qu’il avait vingt ans, et avait adhéré de longues années au groupe des
Frères musulmans. Les investigations françaises ont aussi révélé qu’il avait
résidé en Egypte, à partir de 2005, sous prétexte d’étudier l’arabe, et qu’il
habitait dans un appartement du 8e quartier de MedinatNasr, en
compagnie d’extrémistes français parmi lesquels le djihadiste Fabien Clainqui
avait revendiqué lui-même les attaques de Paris en novembre 2015, au nom de
Daech. C’est pour toutes ces raisons que Romain Caillet a été interrogé par la
SDAT (sous-direction anti-terroriste) de la police judiciaire française en
2008, avant d’être libéré avec la recommandation de le placer sous
surveillance, après son inscription sur les listes des
personnes suspectées d’adopter la pensée djihadiste extrémiste.