Publié par CEMO Centre - Paris
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Le début et la fin d’un terroriste vendu par les Frères musulmans… Abdel Hafiz fait le voyage de Turquie en Egypte attaché à un siège de l’avion

mercredi 06/février/2019 - 07:12
La Reference
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Ali Ragab

 

Un jeune Egyptien qui a étudié dans les écoles égyptiennes, et a même travaillé dans le gouvernement égyptien comme ingénieur agronome dans la ville d’as-Sadate dans le gouvernorat de Ménoufiya. Pourtant, il n’a pas voulu mener une vie ordinaire, et il a été influencé par la pensée des groupes extrémistes, surtout le groupe terroriste des Frères musulmans, pour finir victime de la traîtrise du groupe qui l’a sacrifié comme d’autres naïfs et égarés, pour se retrouver impliqué dans l’affaire de l’assassinat du procureur général égyptien Hicham Barakat.

Il s’agit du terroriste Mohammad Abdel Hafiz Ahmad Hussein, né le 24 janvier 1991. Il a été influencé par la propagande trompeuse des Frères musulmans et leurs comités électroniques sur les réseaux sociaux, et après le 25 janvier 2011, il est devenu victime de leur pensée extrémiste.

 

Commencement et fin… un voyage court et perturbé

Abdel Hafiz avait obtenu une maîtrise en génie agricole. Il résidait au début rue Abdel Muneim Riyad à Choubra al-Khayma, selon son passeport.

Les pages des Frères musulmans sur les réseaux sociaux ont révélé que Abdel Hafiz avait fui vers le Soudan avant de partir pour la Somalie, ces deux pays étant caractérisés par une présence forte des Frères. En effet, la capitale somalienne Mogadiscio est sous le contrôle de l’homme du Qatar en Somalie, Fahd Yassin, directeur adjoint de l’Agence de renseignements et de sécurité nationale somalienne, et l’aéroport international de Mogadiscio est géré par des sociétés turques.

Le 16 janvier 2019 a été un jour décisif dans la vie de Abdel Hafiz. Il est arrivé à l’aéroport d’Ataturk à Istanbul en provenance de Mogadiscio, et a prévenu les autorités turques qu’il était un opposant condamné à mort dans son pays pour l’affaire du « procureur général égyptien ».

 

Refus d’octroi de l’asile politique

Le journal Turk Press a affirmé dans son numéro du 16-01-2019, qu’un avion provenant de Mogadiscio et se dirigeant vers Le Caire après avoir transité par Istanbul avait décollé avec à son bord l’individu concerné de nationalité égyptienne, et que le 17 janvier 2019 à 7h19, l’individu était arrivé au bureau des passeports et avait voulu entrer en territoire turc, mais qu’après vérification, il était apparu qu’il ne remplissait pas les conditions requises pour l’obtention d’un visa d’entrée en Turquie. Il a donc été dirigé vers le centre de vérification des passeports, et après enquêtes, il s’est avéré qu’il ne remplissait pas les conditions du visa de type B1, et il lui a été refusé l’entrée en Turquie, et les mesures nécessaires pour le renvoyer à Mogadiscio ont été prises.

Le journal a poursuivi, en citant ses sources au département des passeports de l’aéroport international Ataturk, dépendant de la direction de la sécurité d’Istanbul : « Et après que l’individu concerné eut parlé avec les employés de la sécurité, il a dit qu’il ne voulait pas partir pour Mogadiscio, mais au Caire, conformément à son billet d’avion, ajoutant qu’il « avait raté l’avion pour Le Caire le 17.01.2019 à 7h25, à cause de sa tentative d’entrer en Turquie de façon illégale, et l’heure de départ a été modifiée à 19h10 le même jour. Mais peu avant le voyage, il nous a informés qu’il ne voulait pas partir non plus pour Le Caire, et après avoir attendu à l’aéroport Ataturk, l’horaire de départ a été à nouveau modifié à 1h30 le 18-01-2019, et on l’a fait monter à bord de l’avion en compagnie des employés des lignes aériennes turques, qui est parti pour Le Caire ».

 

L’expulsion vers l’Egypte attaché au siège de l’avion

Le 25 novembre 2018, la cour de cassation a confirmé le verdict de la peine de mort pour 9 accusés, dans l’affaire connue comme celle de « l’assassinat de l’ex-procureur général Hicham Barakat » - assassiné par le terrorisme en juin 2015.

Le tribunal a accepté le rapport du Parquet général sur l’affaire, et la demande de pourvoi en cassation de la part de : Ahmad Mohammad Taha, Aboul Qassem Ahmad Ali Youssouf, Ahmad Mahmoud Hegazi, Mahmoud Wahdan, Abou Bakr as-Sayyed Abdel Maguid Ali, Abdel Rahman Sulayman Kahouch, Ahmad Mohammad Haytham ad-Dagwi, Ahmad Mahrous Abdel Rahman, et Islam Makawi a été acceptée sur la forme, mais pas sur le fond, et le verdict de la peine de mort a été confirmé.

Abdel Hafiz avait été condamné par contumace dans nombre d’affaires, la plus importante étant l’affaire du procureur général Hicham Barakat, mais Hayssam Ghunaym (jeune Egyptien résidant en Turquie) a indiqué sur une vidéo postée sur Youtube que Mohammad Abdel Hafiz Hussein était arrivé à l’aéroport Ataturk à Istanbul à huit heures du matin le 16 janvier, avec un passeport égyptien, en provenance de Mogadiscio, avec un visa électronique qui s’est avéré être invalide, ajoutant que le jeune a présenté aux services de sécurité turcs la preuve de sa condamnation à mort en Egypte, en demandant l’asile politique qui lui a été refusé.

Haytham a ajouté que Mohammad Abdel Hafiz Ahmad Hussein avait été expulsé de Turquie vers l’Egypte le 18 janvier 2019 à 1 heure environ du matin, et Haytham a publié sur Twitter une photo de l’avion turc où apparaît Abdel Hafiz attaché au siège après avoir été conduit de force jusqu’à l’avion portant des « sandales », accusant les dirigeants des Frères d’avoir tardé à intervenir pour le sauver.

De son côté, le Frère musulman Ahmad as-Saghir résidant à Istanbul a affirmé qu’il était entré en contact avec le cadre des Frères Adel Rachid, chargé de la coordination entre les Frères ayant fui la justice en Egypte et réfugiés en Turquie et les renseignements turcs, et que Saghir n’avait trouvé aucune preuve étayant l’accusation portée contre Adel Rached d’avoir tardé à sauver Abdel Hafiz.

As-Saghir a dit : « le fils de Adel Rachid m’a informé que le visa de Abdel Hafiz était périmé, puis il a dit « pot-de-vin », puis il a dit que c’était la faute de celui qui l’avait fait venir en Turquie ».

Ahmad as-Saghir a poursuivi en disant que le gouvernement turc avait contacté les chefs des Frères à Istanbul qui étaient en contact permanent avec lui, à propos de l’affaire de l’expulsion de Abdel Hafiz et qu’ils lui ont dit : « C’est un djihadiste et il ne dépend pas de nous ».

Et après son arrivée à l’aéroport du Caire, il a été remis aux services de sécurité pour appliquer les décisions judiciaires prises à son encontre.

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