Gestion de la paix et de sécurité: 614 tués en Afrique durant les deux premières semaines de 2019
Nahla Abdel
Muneim
Le continent
africain représente une terre d’accueil des groupes terroristes et de leurs
éléments ayant fui les conflits du Moyen-Orient. L’unité de gestion de la paix
et de la sécurité (PSD) dépendant de la Commission de l’Union Africaine a
révélé que 614 personnes avaient été tuées durant les 15 premiers jours de
janvier 2019 suite au terrorisme et à l’extrémisme dans la région.
De même, la
région du Sahel africain (Burkina Faso, Kenya, Mali, Nigeria et Somalie) a
enregistré 90% de l’ensemble des victimes du terrorisme, faisant de cette
région la plus touchée par ce phénomène, suivie par le Tchad, le Maghreb arabe,
et l’Afrique centrale.
Le papier de
recherche publié par l’unité du PSD chargée d’intensifier les efforts consentis
par la Commission de l’Union Africaine pour préserver la paix, la sécurité et
la stabilité dans le continent, ajoute que le groupe Boko Haram et le mouvement
des Chébabs sont à l’origine du plus grand nombre de victimes.
Il affirme aussi
que les terroristes ont utilisé des armes légères dans 12 des 19 attaques
survenues jusqu’à maintenant, et des explosifs dans 5 attaques.
Les terroristes
ont visé surtout des civils, 10 attaques ayant visé des foules, 6 ayant visé
les forces de sécurité, tandis que deux opérations terroristes ont visé les
institutions gouvernementales et une des organisations internationales.
Les statistiques
prévoient l’augmentation des opérations terroristes dans la région, et
attribuent cela au fait qu’il s’agit d’une guerre inégale, car les groupes
extrémistes possèdent des capacités d’entraînement élevées, obtiennent des
munitions passées en contrebande et gèrent des réseaux économiques et
commerciaux, ainsi que des gangs locaux, tandis que les pays africains
souffrent de la pauvreté et de la marginalisation politique.