L'accord de Suède enterré dans les tunnels d’al-Hudayda: les Houthis se préparent avec l’aide de l’Iran à un grand combat
Alors que le Conseil de sécurité des nations unies a voté hier en faveur d’un projet de résolution sur le Yémen présenté par la Grande-Bretagne et prévoyant l’envoi d’une équipe des Nations unies composée de 75 membres dans le gouvernorat d’al-Hudayda, outre d’autres mesures de soutien à l’application de l’accord de Suède, de nouveaux développements ont eu lieu sur le terrain.
C’est ainsi que l’expert militaire yéménite le colonel Yahya Abou Hatem a affirmé qu’un grand nombre d’experts iraniens étaient présents pour des missions de formation des Houthis au combat et au creusement de tunnels, ainsi qu’à l’utilisation de drones et à la guerre électronique.
Des sources yéménites ont révélé à al-Marga’ que les milices houthies avaient transporté nombre de leurs éléments de Sanaa et Amran jusqu’à al-Hudayda, et s’activaient dans le creusement de tunnels et le placement de leurs forces dans des zones peuplées pour que leurs habitants leur servent de boucliers humains.
Quant à Hassan Zayd, ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement houthi, et secrétaire général du parti houthi d’al-Haqq, il a affirmé mardi 15 janvier que les milices houthies cherchaient à trouver une faille pour se dérober à l’accord de Suède, et revenir aux opérations militaires à al-Hudayda.
Pour sa part, Mohammad Abdel Salam, chef de la délégation houthie aux négociations de Suède, a déclaré : « L’absence de progrès à al-Hudayda dans l’application de l’accord de Stockholm est due essentiellement au refus du président de la Commission de coordination des Nations unies d’appliquer l’accord, et il semble que cette mission soit au-dessus de ses capacités ».
Or, la déclaration de Abdel Salam est en contradiction avec les faits, car les milices houthies ont violé l’accord de Suède dès le premier instant, et la Cellule de coordination du centre d’opérations de l’axe de Hudayda (dépendant de l’armée yéménite) a recensé 464 violations des milices houthies depuis le début de l’entrée en vigueur de la trêve le 18 décembre dernier, et jusqu’au 9 janvier dernier.
