Pourquoi refusent-elles le salut? Des femmes préfèrent rester dans le giron des groupes terroristes
Les moyens utilisés par les groupes terroristes pour recruter les femmes sont divers : enlèvement, duperie par le biais d’idées erronées, ou autre, et le plus étrange, c’est le désir de certaines femmes de rester avec les terroristes malgré les crimes commis contre elles.
D’autre part, de nombreuses études montrent qu’on ne peut absolument pas considérer la pauvreté et l’analphabétisme comme les seuls facteurs poussant les femmes à se jeter dans les bras des groupes terroristes.
Une étude de l’Institut australien de stratégie politique réalisée par la chercheuse Sofia Battle, a révélé que l’organisation Daech avait recruté depuis son apparition des centaines de femmes de divers backgrounds idéologiques et milieux sociaux.
Et même si d’autres organisations terroristes ont recruté des femmes, Daech a été la première à confier à la femme des positions importantes et à la placer dans les rangs des combattants. Pourquoi donc nombre d’entre elles ont-elles refusé de fuir ces organisations, voire y sont revenues après les avoir quittées ?
Le journal britannique The Guardian a publié un article d’Azadeh Moaveni qui explique les causes du retour de certaines femmes à Boko Haram après l’avoir fui, en prenant le cas de deux femmes ayant appartenu à l’organisation terroriste.
Ces deux femmes vivent maintenant dans un camp de rescapés des conflits armés au nord-est de la ville de Maiduguri (capitale de l’Etat de Borno au Nigeria).
Moaveni qui a visité ce camp indique que certaines femmes qu’elle a rencontrées dans le camp ont été obligées par la situation politique et sociale à retourner à Boko Haram.
Elle explique que la vie de ces deux femmes dans ce camp qui est censé les protéger est bien pire qu’à Boko Haram, car elles ne trouvent pas de nourriture et sont victimes de harcèlements sexuels de la part des gardiens du camp. Et c’est pourquoi elles souhaitent retourner à Boko Haram : « Au moins, on a suffisamment de nourriture là-bas », disent-elles.