Les champs de pétrole irakiens… un moyen pour l’Iran de contourner les sanctions américaines
Depuis que l’administration américaine a imposé une seconde série de sanction à l’Iran à cause de son programme nucléaire, les visites de responsables iraniens dans la capitale irakienne Bagdad ne se sont pas interrompues, et Téhéran a intensifié son activité politique dans la direction de l’Irak, pour tenter de briser le mur de l’engagement officiel du gouvernement irakien à respecter les sanctions.
Et au moment où l’ambassadeur iranien en Irak Iraj Masjedi affirme dans des déclarations télévisées : « Téhéran cherche à faire passer le volume des échanges commerciaux entre les deux pays à 20 milliards de dollars par an », l’Iran poursuit ses tentatives de contourner les sanctions américaines, et le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a
visité la capitale irakienne pour y conclure des contrats pétroliers et commerciaux d’une valeur atteignant des millions de dollars, de façon à sauver Téhéran de sa crise économique.
Zarif vise en particulier à signer des contrats d’exploitation des « champs pétroliers communs » aux frontières entre les deux pays, et à trouver des alternatives commerciales pour les investisseurs et sociétés iraniennes, en particulier dans le domaine de la reconstruction des zones sunnites libérées de l’organisation terroriste Daech.
Les milieux irakiens craignent l’influence iranienne dans le pays, de nature à permettre à Téhéran de réaliser des niveaux de croissance économique élevés, et à augmenter ainsi le financement iranien des activités militaires portant atteinte à la sécurité de la région.
Notons que les sanctions américaines visent les divers secteurs économiques, financiers et industriels iraniens, et à leur tête le secteur pétrolier, qui est la source essentielle de devises fortes dont l’Iran a besoin, Trump ayant déclaré : « Nous incitons les pays à réduire ou mettre fin à leurs importations de pétrole iranien, de façon que le régime iranien modifie son comportement dangereux qui menace la stabilité et qu’il réintègre l’économie mondiale »