L’Italie invincible… La soupape de sûreté européenne
L’Italie, en tant que pays européen méditerranéen, est particulièrement exposée aux flux migratoires venant d’Asie et d’Afrique du nord, qu’il s’agisse de migrants à la recherche de travail ou d’étudiants, ce qui a accru les risques terroristes dans ce pays. C’est pourquoi le gouvernement italien a pris de nombreuses mesures préventives qui ont permis de faire de l’Italie le pays le plus sûr d’Europe.
Les Frères Musulmans ont une présence ancienne dans ce pays, qui remonte à l’époque nassérienne, durant laquelle ils ont dû fuir dans le Golfe et en Europe, où ils ont fondé en particulier l’Union des organisations islamiques. Celle-ci a créé une branche en Italie sous le nom « Union des communautés et des organisations islamiques en Italie » pour contrôler la plupart des mosquées.
Quant à l’organisation Daech, après l’annonce de sa nouvelle stratégie basée sur le recours aux « loups solitaires », elle a exécuté une série d’opérations terroristes à Rome, en tant que symbole du catholicisme et de la civilisation occidentale.
Cependant, le gouvernement italien a pris depuis 2001 des mesures préventives contre le terrorisme, en particulier juridiques : le décret-loi numéro 374 de décembre 2001, permettant aux autorités de recourir à la mise sur écoute des communications téléphoniques et de poursuivre tout individu faisant la promotion du terrorisme ou contribuant à son financement.
Le gouvernement a également approuvé en février 2015 le décret-loi numéro 7 imposant des sanctions à ceux qui sont soupçonnés d’avoir combattu dans une organisation terroriste à l’étranger, comme le retrait du passeport.
Et en mars 2017, les autorités italiennes ont constitué une équipe de travail spéciale pour surveiller les dossiers personnels « suspects » sur Internet.
D’autre part, le Comité de Sécurité alimentaire mondiale collabore avec les agences gouvernementales italiennes de lutte contre le financement du terrorisme. Ces agences comprennent le ministère italien de l’Intérieur, le ministère de la Justice, le ministère des Affaires étrangères, la Banque d’Italie, la police, et l’Union nationale italienne de lutte contre la maffia. Elles sont chargées de geler les fonds des individus et des groupes liés aux organisations terroristes.