Publié par CEMO Centre - Paris
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Les affrontements ethniques, une porte pour le terrorisme au Burkina Faso

jeudi 17/janvier/2019 - 10:38
La Reference
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Ahmed Adel

Le gouvernement burkinabé a annoncé vendredi que 46 personnes avaient été tuées au village de Yirijour au centre du pays, dans une attaque perpétrée par le groupe Nossret Al-Islam wal Muslemine (groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans).

Selon le porte-parole du gouvernement, Remy Dandjino, les extrémistes ont attaqué lundi le village dont les habitants appartiennent en majorité à l’ethnie Mousa, dans le but de déclencher des conflits ethniques. Mardi, des villageois ont tué sept bergers Fulani dans les environs, dans ce qui semble être un acte de vendetta.

Le groupe « Soutien à l’islam et aux musulmans » cherche à revenir sur la scène au Burkina Faso en exploitant les affrontements ethniques pour recruter de nouveaux éléments, surtout après les frappes subies des forces gouvernementales soutenues par la France.

Lundi, le gouvernement a annoncé l'état d'urgence dans plusieurs provinces du nord du pays suite aux attaques des groupes militants à la frontière malienne. Nossret Al-Islam wal Muslemine est un groupe militant affilié à Al-Qaïda, actif au Sahel et au Sahara.

Ahmed Askar, chercheur spécialiste dans les affaires africaines, affirme  que le groupe cherche à conquérir de nouvelles zones géographiques dans la région du Sahel et du Sahara, afin de donner l’avantage à Al-Qaïda dans sa rivalité avec Daech.

Dans une déclaration à Al-Marje’, Askar souligné que le Burkina Faso constitue un terrain fertile pour les organisations terroristes et les mouvements armés, surtout avec la volonté des organisations terroristes de frapper les intérêts français dans cette région. « Le groupe cherche à attirer un grand nombre de partisans, et d'intervenir dans les conflits afin de prendre pied dans cette région », conclut le chercheur.

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