Informations contradictoires sur la présence de Boko Haram au nord du Nigéria
Vingt hommes environ de l’armée nigériane ont pénétré de force dans le bureau du journal Daily Trust hier dimanche 6 janvier 2019, situé dans la capitale Abuja, à la recherche du journaliste ayant publié des informations sur la région nord-est, Hamza Idriss, mais ils ne l’ont
pas trouvé, et ont arrêté les journalistes Othman Abou Bakr et Ibrahim Sawab. Les forces ont par ailleurs confisqué leurs ordinateurs et téléphones portables, et fermé le bureau du journal.
En effet, le journal avait publié un reportage le 31 décembre 2018 affirmant que des hommes armés de Boko Haram avaient pris le contrôle de six zones dans l’Etat de Borno au nord, et l’armée a considéré qu’il s’agissait d’informations secrètes, étant donné le fait que cela révélait la stratégie de l’armée dans la région du nord-est.
Notons que la région nord du Nigéria est une zone de conflit entre les forces nigérianes et le groupe Boko Haram, qui a revendiqué le samedi de la semaine précédente une attaque armée contre la ville de Baja, qui a poussé des centaines de familles à fuir vers la ville de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno située à 200 kms de Baja. Or, cette dernière occupe une position importante, car elle est située à la frontière commune au Nigéria, au Niger, au Tchad et au Cameroun, ce qui a poussé le groupe le plus dangereux d’Afrique, Boko Haram, à intensifier ses attaques terroristes ces temps derniers, jusqu’à occuper entièrement la région du nord-est.
Dans un entretien avec al-Marga’, Dr Amira Abdel Halim, spécialiste de l’Afrique, a affirmé que personne ne pouvait affirmer avec certitude qui contrôlait la région nord du Nigéria, le groupe Boko Haram ou l’armée nigériane, car l’armée durant la période du président Mohammad Bukhari a réalisé des succès sans précédent dans la lutte contre Boko Haram en particulier et le terrorisme en général.
La spécialiste de l’Afrique a ajouté que la région nord du Nigéria était entièrement occupée par le groupe Boko Haram à l’époque du président Goodluck Jonathan et que la région était un fief du terrorisme et des organisations extrémistes