Visite du prince héritier d’Abou Dhabi… Une tentative de guérir Islamabad des maux du terrorisme
Le prince héritier d’Abou Dhabi, Cheikh Mohammad ben Zayed Al-Nahyan, a visité la capitale pakistanaise Islamabad hier dimanche, pour confirmer l’octroi d’un prêt d’une valeur de 3 milliards de dollars, qui permettra d’augmenter les réserves en devises étrangères, après un prêt de l’Arabie saoudite de la même valeur.
Notons que le Pakistan affronte une crise économique à cause de la baisse des réserves en devises étrangères, et l’augmentation du déficit de la balance des opérations courantes depuis la formation du gouvernement Imran Khan en août, et Khan n’avait d’autre choix que de demander une aide financière à un Etat ami.
Par ailleurs, un porte-parole du gouvernement pakistanais a annoncé aujourd’hui que le prêt des Emirats arabes unis allait aider le pays à combler le déficit important de la balance de ses opérations courantes.
Quant au journal pakistanais en anglais Dawn, il a cité du ministre pakistanais de l’Information Fuad Chowdhury ses propos selon lesquels le prêt avait été octroyé à un taux d’intérêt de 2,8% et que les Emirats allaient octroyer à son pays 3,2 milliards de dollars pour importer le pétrole avec des paiements à terme.
Le Pakistan essaie d’autre part d’obtenir des prêts de son voisin chinois, qui s’est engagé à payer 60 milliards de dollars pour des projets dans les secteurs de l’énergie, des routes et des infrastructures des chemins de fer, dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la route », connue sous le nom du corridor économique sino-pakistanais.
Par ailleurs, le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Chah Mahmoud Qureshi, a affirmé l’importance de la coopération avec l’Afghanistan et
la Chine pour lutter contre le terrorisme, déclarant : « Depuis le début du conflit afghan, le Pakistan a appelé au dialogue au lieu de l’action militaire pour réaliser la paix, et aujourd’hui, le monde est d’accord avec notre position », expliquant que le Pakistan avait beaucoup souffert à cause du conflit afghan, et que la liquidation du terrorisme exigeait l’accroissement de la coopération et de l’échange d’informations de renseignements entre les pays voisins