Publié par CEMO Centre - Paris
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Dans une intervention historique… un membre sunnite du Parlement iranien attaque la politique étrangère du régime des mollahs

mercredi 16/janvier/2019 - 08:00
La Reference
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L’Agence de presse estudiantine d’Iran Isna proche du régime iranien a cité le membre du Parlement Rahimi Jahan Abadi affirmant que la politique étrangère du pays avait poussé l’Iran à engager des dépenses non indispensables. Il a affirmé : « Malgré l’importance de notre influence dans la région, il ne faut pas oublier un point important, à savoir que ces dépenses peuvent conduire parfois à la paralysie des rues de Téhéran ».

Et d’ajouter : « Aujourd’hui, les gens ont des difficultés à gagner leur vie et à nourrir leurs enfants, et si nous échouons à résoudre le problème des dépenses intérieures et extérieures non indispensables, nous allons payer un prix exorbitant… Nous devons nous soucier de ce dont nous avons besoin à l’intérieur… Nous avons besoin d’amis, d’une baisse des tensions, d’une augmentation de la coopération dans la région, et de placer l’économie en tête de nos priorités ».

Quant au spécialiste de l’Iran Ossama al-Hatimi, il a affirmé que Rahimi Jahan Abadi qui appartient au courant réformiste au Parlement avait exprimé les aspirations du peuple iranien,

dont les souffrances économiques ont augmenté dernièrement, avec pour conséquence les protestations qui ont commencé à la fin décembre 2017.

Le spécialiste de l’Iran a attiré l’attention sur le fait que Jahan Abadi appartient aux membres sunnites du Parlement et que par conséquent, les théories du gouvernement du jurisconsulte (wilayat al-faqih) et de l’exportation de la révolution propres aux adeptes de Khomeini ne représentent rien pour lui au niveau dogmatique et que donc, il ne faut pas hésiter à s’en débarrasser si la nécessité politique et économique l’exige, ce qui est le cas aujourd’hui, suite à l’augmentation des pressions internationales et des problèmes économiques internes.

Quant à Radio Farda qui diffuse depuis les Etats-Unis, elle a qualifié le discours du député de « sans précédent », car il s’agit de la première critique au Parlement visant la politique étrangère du Guide

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