Résultat de recherche étonnant… l’isolement social est la cause la plus importante des tendances extrémistes
Le journal britannique The Guardian a publié une enquête aujourd’hui lundi qui montre que les tendances extrémistes qui se manifestent chez certains jeunes musulmans sont le résultat d’un sentiment d’isolement par rapport à la société.
Des chercheurs de l’University College London ont utilisé des techniques de photographie des nerfs du cerveau pour savoir comment les cerveaux des participants à l’étude réagissaient à la marginalisation sociale, et les résultats des analyses ont montré que l’autisme jouait un rôle essentiel dans le processus de passage d’un individu à l’extrémisme et à la disposition à exécuter une opération terroriste.
Ces résultats montrent le contraire de ce que pensaient la plupart des décideurs politiques occidentaux, à savoir que c’étaient d’autres facteurs comme la pauvreté, le conservatisme religieux ou le dérangement mental qui étaient à l’origine du passage à l’extrémisme.
Les chercheurs ont sélectionné un groupe d’environ 535 jeunes musulmans de la ville de Barcelone et de ses environs pour les soumettre à cette analyse. Rappelons que cette ville avait été la cible d’une attaque terroriste en 2017 lorsque des terroristes de Daech avaient tué 13 personnes et en avaient blessé 100 autres.
Parmi ces participants se trouvaient 38 personnes d’origine marocaine qui ont exprimé leur disposition à participer à des actions violentes de type islamiste, et les résultats de l’analyse de leurs cerveaux ont montré l’existence d’un impact de l’isolement auquel ils étaient soumis.
Le chercheur Nafis Hamid considère pour sa part qu’il y a un besoin impérieux non seulement d’améliorer les conditions économiques dans lesquelles vivent les individus, mais aussi de réduire la discrimination sociale pour préserver la paix sociale en général.
Notons que la Grande-Bretagne a pris une série de mesures contre l’activité terroriste récemment, dont la plus importante est le plan présenté par le ministre de l’Intérieur Sajid Javid, prévoyant une meilleure coopération entre les services de sécurité s’agissant de la surveillance des individus suspectés d’avoir des tendances extrémistes et le partage des informations possédées par les services de renseignements avec un plus grand nombre de services gouvernementaux, pour faire échouer les tentatives de planification d’attaques terroristes.