Salah Fadl à La Référence : Gamal Abdel Nasser était membre des Frères musulmans La confrérie a commis tous les crimes des régimes fascistes
►Abdel Nasser a
participé à l’enterrement et à la dissimulation des armes des Frères musulmans.
Il versait des salaires mensuels aux membres de la confrérie.
► Al-Banna était au
courant de tous les crimes commis par la confrérie. Celui qui a planifié et
ordonné l’assassinat de Mahmoud an-Nukrashi Pacha
► Sayyid Qutb est un
ennemi de l’Humanité. Ses idées etaient « obscurantistes » et haineuses
pour la civilisation. Et « Les repères sur la route » sont une fausse impureté apostolique
► Le « noyau »
frériste est un « fondamentalisme fatal ». Toutes les organisations
terroristes sont issues de l’idéologie subversive de la confrerie.
► La confrérie a oppressé
les libertés au nom de l'islam et a fait un usage inapproprié de la religion
conduisant à l’Enfer
Le Professeur Salah Fadl est un critique littéraire et de littérature
comparée à la faculté des arts de l'Université Ain Shams au Caire. Il a été
témoin de l'histoire sanglante des Frères musulmans (fondée en 1928). Grandi
dans une famille « azharie » qui a été trompée, comme l’ont été de
nombreux Égyptiens, par de faux slogans des Frères musulmans auxquels son grand
père, ses oncles étaient adhérents dans les années 1940.
Issu du village Shabas Al Shuhadaa, au centre de Disouk, Gouvernorat de Kafr
El-Sheikh (nord de l'Égypte), il était le bibliothécaire de la division
frériste au sein de leur famille. Mais peu de temps après, sa famille a brûlé
des documents, des papiers et des livres fréristes en leur possession pour se
débarrasser des idées subversives après s’être rendu compte des plans obsédants
des Frères musulmans. C’est l’incident qui a encré en lui l’idée selon laquelle
l'utilisation inconsciente de religion est toujours vouée à l’échec et conduit
toujours à l’enfer.
Fadl (né en 1938) est
un pionnier de la modernisation de la critique littéraire en Egypte et dans le Monde
arabe. Surnommé le « Cheikh de la critique », l’érudit révèle dans
son exclusivité à La Référence de nombreux secrets dont il a été
le témoin depuis les années 1940 à nos jours.
Il relate les faits selon lesquels les Frères musulmans cherchaient à
saboter l'Égypte et à la manière dont ils utilisaient la religion de la paix
pour renverser le pouvoir. Il a souligné aussi que le défunt président Gamal
Abdel Nasser (1918-1970) était membre des Frères musulmans avec lesquels il
participait à enterrer et à cacher des armes destinées à être utilisées à
l’avenir dans la lutte politique.
Le pionnier de la modernisation de la critique littéraire en Égypte et
dans le Monde arabe indique, décrit, lors de l’entretien, que les membres du
groupe salafiste de « chefs des démons » en les considérant comme les
plus fanatiques, et qu’ils étaient plus étroits d’esprit que les Frères
musulmans. Il indique qu’ils adoptaient l’hostilité, la haine et le désir de
détruire les autres, ajoutant qu’ils étaient des « agents » des pays
étrangers ayant réussi à déformer la personnalité égyptienne et à donner aux
Egyptiens un « état salafiste ».
Le cheikh des
critiques, lauréat du Prix du Nil des créateurs artistiques égyptiens en 2018,
révèle également comment les Frères musulmans s’étaient comportés, après la
révolution du 25 janvier 2011, comme des messagers du Ciel, formant une
constitution dictatoriale sans aucun consensus social, supprimant les libertés
au nom de la religion et la démocratie, et commettant tous les crimes des
régimes fascistes.
Il a également souligné le fait que le Grand Imam, Dr. Ahmed al-Tayeb,
le Grand Cheikh d’Al Azhar, ait refusé de se retirer de l’Assemblée
constituante qui préparait la Constitution des Frères musulmans, comme l’avait
fait l’Église égyptienne et les forces de la société civile avait donné vie à
la confrérie et lui avait permis de gouverner jusqu’à la révolution du 30 juin
2013.
Le professeur de critique littéraire et de littérature comparée entre
dans un espace « épineux » déclarant qu’Al Azhar ne reformera pas le
discours religieux en révélant les véritables raisons du rejet d’Al-Macheikha
(Cheikhdom) de publier le « Document de réforme du discours religieux »,
qu’il a rédigé, approuvé par le Grand Imam Dr. Ahmed Tayeb, et contre lequel
les Azharis se sont retournés. Il a aussi soulevé les raisons d’enterrement de
la Déclaration d’Al-Azhar sur les droits de la femme » et plusieurs autres
sujets relatifs au contrôle de la Confrérie et des Salafis du Cheikhdom
d’Al-Azhar.