Les plans du régime des mollahs pour provoquer des séditions confessionnelles parmi les musulmans de l’Inde
Mohammad ad-Dabouli
La population de l’Inde est d’1,2 milliard d’habitants selon le gouvernement
indien, l’hindouisme arrivant en tête, suivi de l’islam avec 193 millions de
musulmans en 2017.
Avant la colonisation, l’Inde était un modèle de cohabitation entre les
différentes religions, mais les Anglais ont œuvré à provoquer des séditions
confessionnelles entre musulmans, hindous et autres confessions, ce qui a
conduit finalement à la création du Pakistan en 1947.
Les chiites représentaient entre 35% et 38% des musulmans de l’Inde en
2014-2015, soit 80 millions d’habitants, ce qui fait de l’Inde le second pays
après l’Iran pour le nombre de chiites.
Or, l’Iran a cherché à exploiter cette présence au niveau politique en
fondant nombre d’organisations et d’universités adoptant l’idéologie iranienne.
C’est ainsi que dans l’Etat de l’Uttar Pradesh, et bien que les Sunnites
y soient dominants depuis longtemps, sans qu’il ne se produise de conflits
confessionnels, le régime des mollahs a œuvré à politiser la communauté chiite de
cet Etat, en s’appuyant sur certains éléments chiites extrémistes comme Syed
Waseem Rizvi. Ce dernier est une personnalité politique controversée en Inde et
proche de l’Iran, et il a souvent critiqué les sunnites, en leur reprochant
d’être les seuls bénéficiaires des aides du gouvernement. Il a ainsi fondé le Shia
Central Board of Waqf qui gère les questions des waqfs (legs pieux) chiites
dans la région. Le Conseil a à son tour créé un parti politique parlant en son
nom, l’Indian Shia Awami League, le 14 mai 2018, dont Rizvi lui-même est devenu
président.
Mais l’Iran a aussi cherché à fonder des universités qui lui sont
inféodées dans les villes de l’Inde qui accueillent des universités sunnites
vénérables. C’est ainsi qu’il a fondé à New Delhi une branche de l’Université
iranienne al-Moustafa International, qui est l’une des académies officielles
iraniennes les plus importantes, avec des branches dans 60 pays.
Le chercheur jordanien Marwan al-Ayassireh considère pour sa part que
cette université et ses branches internationales est l’une des institutions les
plus importantes pour répandre l’extrémisme et le terrorisme, en opérant un
lavage de cerveau chez les étudiants.