Le retrait américain de Syrie… Les gains et les pertes
Ayat Ezz
Des responsables américains ont indiqué que les forces de leur pays
resteraient en Syrie pour le moment, tant que les derniers éléments de Daech
n’auraient pas été liquidés, affirmant que le gouvernement américain n’avait
pas déterminé de calendrier de retrait précis.
L’Agence Reuters a rapporté de ces responsables que le nombre de soldats
américains présents en Syrie atteignait 2000 et qu’ils allaient collaborer avec
le gouvernement syrien pour resserrer l’étau autour des éléments de Daech
partout en Syrie.
Ils ont affirmé que les Forces démocratiques syriennes soutenues par les
Etats-Unis continuaient à combattre Daech en Syrie, et menaient des attaques
contre ses derniers fiefs à Deir az-Zor et d’autres gouvernorats.
Le président américain avait déclaré mercredi dernier que les Etats-Unis
se retireraient de Syrie lentement, et qu’ils protégeraient les éléments kurdes
qu’ils soutiennent jusqu’à la liquidation totale des fiefs de Daech en Syrie.
Pour sa part, Abdel Khabir Atallah, professeur de sciences politiques à
l’Université d’Assiout, a déclaré que les Etats-Unis ne voulaient pas se
retirer de Syrie, du fait des objectifs stratégiques et économiques qu’ils
veulent réaliser par leur présence dans ce pays, en prétextant la lutte contre
le terrorisme et la liquidation de Daech.
Il a ajouté que les Etats-Unis voulaient que la situation en Syrie
empire pour justifier leur présence, car ils soutiennent les Kurdes tandis que
la Turquie soutient Daech.
L’analyste politique et vice-président du Centre arabe d’études
politiques et stratégiques Moukhtar al-Ghabachi est de son avis et affirme que
Daech est soutenue par la Turquie, l’Amérique, et d’autres pays finançant le
terrorisme, et que les Etats-Unis ne se retireront pas facilement de Syrie avant
d’avoir réalisé tous leurs objectifs politiques dans la région.
Quant à l’analyse politique Mohammad Mahmoud, il affirme qu’un retrait
des Etats-Unis actuellement nuirait à la Syrie, en permettant à Daech d’unir à
nouveau ses rangs, et peut-être de revenir en force, en exploitant le vide
sécuritaire.