L'accord de Stockholm menacé en raison des violations Houthies de l'accord de Stockholm
Ali
Rajab La poursuite des
violations houthies augure de l’effondrement de l'accord de Stockholm et d'un
retour à la lutte armée au Yémen, surtout avec l’envoi par les milices
Houthies, soutenues par l'Iran, de renforts militaires à Hodeidah, en
violation des dispositions de l’accord de Stockholm. Les milices putschistes
Houthies ont déployé de nouveaux renforts dans les provinces de Hays et
d'al-Tehitta, au sud de Hodeidah. Parrallèlement,
les Houthies ont continué à violer le cessez-le-feu à Hodeidah et ses
environs en l'absence de corridors humanitaires, et ce dans une tentative de
contourner l'accord de Stockholm qui stipule un retrait de Hodeidah et de ses
ports. Le premier
secrétaire du gouvernorat de Hodeidah, Walid Al-Qadmi, a déclaré : "Les tergiversations houthies qui ne veulent
pas ouvrir la voie à l'aide humanitaire au niveau du port de Hodeidah et
jusqu'au kilomètre 16, et la bienveillance du gouvernement légitime qui
a permis le transit de l'aide dans les zones qu'il contrôle, montrent bien
qui est à l'origine de l’obstruction des opérations de secours et du travail
humanitaire réclamés par la communauté internationale" Le 1er
janvier, le général onusien Patrick Cammaert, a présidé la réunion de la
Commission tripartite visant à coordonner le redéploiement à Hodeidah. Le
comité comprend des représentants du gouvernement légitime et des Houthis.
Pour sa part, le gouvernement yéménite a appelé les Nations Unies à
travailler fermement pour mettre en œuvre l'accord suédois et à faire
pression sur les milices houthies pour qu'elles se retirent d'Hodeidah. Yahya Abu Hatem,
colonel de l'armée yéménite et expert militaire, affirme que : "Les milices houthies ne mettront jamais en
œuvre l'accord sur Hodeidah, et n'appliqueront jamais ses dispositions. Ce
qu'ils veulent c'est de gagner du temps", dit-il. Le politologue
yéménite Ali Al-Bekhiti affirme pour sa part que : "Chaque jour, le monde découvre tout le le
mal que les Houthis ont fait aux Yéménites". Et d'ajouter sur
son compte Twitter : "En
moins d'une semaine, les Houthis ont reçu plusieurs gifles de la part de la
communauté internationale. La première gifle a été les déclarations du
porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, qui a révélé la mise en scène
houthie de la remise du port de Hodeidah. La deuxième gifle a été le scandale
du vol, par les milices, de l'aide du Programme alimentaire mondial (PAM).
Quant à la troisième gifle c'est l'enquête réalisée par le Washington Post
qui révèle comment les Houthis répriment la société à Sanaa" L'analyste
affirme en outre qu'en raison de la mise en scène de la remise du port de
Hodeidah, les Houthis ont perdu en l'espace d'une semaine la confiance qu'ils
avaient gagnée auprès de la communauté internationale en une décennie. "Leur relation avec l'observateur
international en chef, le général Patrick Cammaert, est toujours mouvementée.
Celui-ci est choqué face à leurs tentatives de l'instrumentaliser
personnellement dans cette mise en scène", conclut Al-Bekhiti. |