Boko Haram pris dans l’étau de l’armée nigériane et le bourbier nigérien
L’armée nigériane a
fermement renvoyé l’attaque répétée de Boko Haram (dépendant de Daesh) contre les
bases militaires nigérianes mardi dernier dans les Etats nord-est de Borno et
de Yobe. Des dizaines de militaires y ont laissé leur vie.
Dans un communiqué publié
par la presse jeudi, l’armée nigériane a indiqué qu’elle a procédé à de vastes
opérations militaires en coopération avec l’armée de terre et l’aviation
nigériane pour suivre et arrêter les éléments terroristes de Boko Haram, aux
alentours du Lac Tchad, notamment dans les Etats de Borno et de Yobe, dans le
Nord-Est du Nigeria.
Boko Haram, affilié à
Daesh, a perpétré des attaques terroristes dans les deux Etats du Nord-Est du Nigeria
la semaine passée ayant abouti à 140 morts et des dizaines de blessés parmi les
militaires nigérians.
Les terroristes
boko-haramistes avaient envahi le département de Baga, au bord du Lac Tchad,
sur le point frontalier entre le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger,
qui est une zone stratégique très important pour les quatre pays.
Ils ont perpétré plusieurs
des opérations terroristes dont le plus récent a eu lieu mercredi dernier
contre les la base militaire de Baga faisant au moins 10 morts parmi les
militaires nigérians. A l’issue de cette dernière attaque des centaines de
familles ont fui leurs domiciles.
En 2015, Boko Haram a
procédé des opérations des massacres tuant de centaines de personnes, pour
dominer la zone du Lac Tchad et devenir l’un des groupes terroristes les plus
dangereux en Afrique de l’Ouest.
Dans le même cadre, l’Armée
nigérienne a déclaré jeudi qu’elle a lancé des opérations de grande envergure
dans la région du Lac Tchad contre Boko Haram ayant entrainé la mort de 287
terroriste dudit groupe.
L’armée nigérienne a
déclaré qu’elle a lancé une grande et vaste opération de balayage le 28
décembre dernier concentrée sur le long du fleuve Comadugu (entre le Niger et
le Nigéria et sur les îles du lac Tchad) qui est constitué des marais d’eau où
se cachent les éléments de Boko Haram.
Cette opération a été
lancée en guise de prévention contre les attaques de Boko Haram, a indiqué le ministre
nigérien de la Défense Kalla Moutari.
Pour sa part, le chercheur
sur les affaires africaines, Ahmed Askar, a déclaré que les opérations
militaires se déroulaient dans le cadre de la coordination régionale entre les
pays d'Afrique de l'Ouest (Cap Vert - Burkina Faso - Bénin - Zambie - Ghana -
Guinée Bissau - Libéria - Niger - Nigéria - Mali - Mauritanie - Sénégal -
Sierra Leone - Togo - Côte d'Ivoire), victimes d'attaques de Boko Haram, branche
de Daesh.
L’escalade des attaques
suicides lancées par le groupe Boko Haram au Nigeria et sur la frontière avec
le Niger a fait que les pays conjuguent leurs forces pour repousser les
terroristes et afin qu'ils puissent arrêter leurs opérations, a indiqué M. Askar
dans une déclaration qu’il a faite à La Référence.
Et d’expliquer : le
Nigeria tente actuellement de compter sur lui-même après la procrastination des
États-Unis pour assister Abuja à la guerre contre le groupe Boko Haram, qui
représente aujourd'hui le plus grand danger sur le continent africain.