Publié par CEMO Centre - Paris
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Confusion en Irak : Le Cabinet d’Abdul-Mahdi coincé dans le bourbier

samedi 12/janvier/2019 - 07:53
La Reference
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Les batailles idéologiques dominent toujours la scène irakienne en général, notamment la formation du gouvernement irakien, qui est soumis à plusieurs crises alors qu’Adel Abdul Mahdi est toujours dans l'impossibilité de mener à bien sa formation, en raison des divergences fondées sur la sélection des postes ministériels régaliens notamment ceux de la Défense et de l'Intérieur, au milieu de désaccords et de conflits entre les blocs politiques en Irak et des interventions externes.

Même si un certain nombre de portefeuilles ont déjà eu preneurs, les crises suivent quand même ces postes ministériels ; résultant, selon les observateurs, d’une conséquence naturelle de l’incompatibilité politique entre les blocs émergents de la scène et des tentatives de loyauté des tiers.

Une nouvelle crise

 La nouvelle ministre irakienne de l'Education, Shaima Al-Khayali, a démissionné après que des responsables aient accusé son frère d'appartenir à Daesh après sa comparution sur deux vidéos de publicité à Mossoul, au nord du pays, deux semaines après avoir reçu la confiance du Parlement.

 Shaima al-Hayali, professeure à l'Université de Mossoul a dans un tweet déclaré qu’elle dépose sa démission au Premier ministre Adel Abdul-Mahdi. « Je déclare à tous que je remets ma démission entre les mains du Premier ministre pour en prendre la décision adéquate, une fois qu'il confirme une relation entre moi et le terrorisme ou terroristes, n'en déplaise à Dieu ».

La ministre sortante a indiqué dans sa déclaration que son frère, perdu, « a été contraint par Daesh à travailler dans la circonscription de sa domination avant et après la libération », mais sans participer à la tuerie d’aucun Irakien.

Silence du gouvernement

À la suite de cette crise, qui a suscité la controverse en Irak, le cabinet du Premier ministre n’a pas commenté la déclaration de la ministre de l’Éducation, malgré le désaccord sur la démission de cette dernière. Certains pensent que l’accusation d’appartenir à Daesh est une accusation toute faite, collée à n’importe qui qu’on souhaite anéantir. Tandis que les autres croient à l’appartenance du frère de la ministre à l’organisation terroriste du fait de sa comparution dans les bandes vidéo de cette dernière.

Une bataille idéologique

L'analyste politique irakien Anmar al-Daroubi a indiqué dans une déclaration à La Référence que la ministre de l'Education démissionnaire était la candidate du dirigeant sunnite Khamis Al-Khanjar, tête de liste du Projet arabe, détesté par tous les chiites, politiciens soient-ils ou intellectuels et religieux chiites.

Al-Darubi a souligné que la Mobilisation populaire (Al Hash Al Shaabi) joue également un rôle dans cette crise, d'autant plus que ses représentants au Parlement et leurs milices échappent au contrôle de l'État et ont la capacité et les papiers pour contrôler l'axe politique sunnite dans le processus politique et utilisent leurs papiers au moment qu'ils jugent approprié.

 

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