Trump et le Moyen-Orient entre la doctrine des accords et le complexe du Congrès
Les politiques
du président américain Donald Trump en 2018 ont constitué une erreur de calcul
majeure de la politique américaine à l'égard du Moyen-Orient, visaient
principalement les alliés traditionnels de Washington dans la région, en
particulier après la victoire des démocrates à la chambre des représentants. Et
ce dans la mesure où les conséquences du chantage politique pratiqué par les deux
grands partis alliés atteint les alliés des Etats-Unis à l'étranger. Cela est
constaté dans la position des démocrates vis-à-vis de l'Arabie Saoudite, allié
stratégique du président Trump face aux menaces de l'Iran dans la région.
Dans ce
contexte, nous tenterons d’explorer la politique des États-Unis à l’égard du
Moyen-Orient en 2019, qui a débuté avec le retrait des États-Unis de la Syrie.
À l'ère Trump,
la politique de Washington repose sur le slogan « les Etats-Unis
d’abord », qui adopte le principe des accords reflétant le contexte de
l'homme d'affaires, à l'origine d'une méthode d'enquête.
Trump cherche à
poursuivre une politique d'extorsion à l'égard des Alliés afin d'obtenir le
plus grand bénéfice sans le même engagement que celui mentionné dans son
discours aux États du Golfe, qu'il a toujours exigé de supporter les coûts de
la protection.
Par ailleurs,
le président Trump apparaît après que les démocrates aient obtenu une majorité
confortable à la Chambre des représentants, comme un canard boiteux. Cela pourrait
limiter ses options dans la région, contrairement à la force et à l'influence
apparentes après que les républicains aient balayé les élections présidentielle
et législatives de fin 2015. Cette fois, il est ébranlé, bien qu'il veuille
montrer la suprématie de son parti après avoir réussi à conserver la majorité
du Sénat. Ces résultats devraient être reflétés dans plusieurs fichiers
régionaux.
Ce principe
constitue un cas unique de l'implication américaine au Moyen-Orient: au cours
des dernières décennies, les groupes de réflexion américains ont dominé l'idée
de ce que le Moyen-Orient représente pour les États-Unis, ils ont donc proposé
l'idée d'un retrait en échange d'un engagement. La Maison Blanche est
convaincue par l’idée selon laquelle Washington doit tirer le plus d’argent de
la région pour ne pas s’engager directement dans les dossiers, comme en
témoigne le récent retrait américain de la Syrie, qui devrait entrer en vigueur
en 2019.
Exploration de la
politique des États-Unis au Moyen-Orient
1. Lutte anti-terroriste: Washington considère que la question de la
confrontation des organisations terroristes à l’instar de Daesh était une
priorité pour les Etats-Unis. Ce qui a impliqué une intervention américaine
dans la lutte contre l'organisation qui est expulsée des territoires qu'elle
contrôlait en Irak et en Syrie.
2. Engagement militaire américain direct dans la
région: Le rapport
stratégique du Centre Futur de recherches et d'études avancées indique que
Washington agira en 2019 pour réduire ses dépenses militaires au Moyen-Orient
et coïncidera avec cette étape visant à réduire la présence militaire dans la
région.
3. Alliance stratégique pour le Moyen-Orient: 2019 verra peut-être de réels progrès dans la
mise en place de l'Alliance stratégique pour le Moyen-Orient, que Trump a
présentée comme une idée en 2018 sans entreprendre d'action concrète pour
déterminer la nature et les rôles de cette alliance.
4. Confrontation avec l'Iran: la confrontation avec l'Iran devrait se
poursuivre en 2019, malgré le retrait de Trump des soldats américains de Syrie,
mais il a insisté sur la présence continue des États-Unis en Irak, ce qui
semblait renforcer la présence militaire à la base d'Arbil. Ce que certains
voient comme un message américain confirmant la poursuite de la lutte contre
l’influence iranienne dans la région.
5. Relations américano-turques: telles que la libération du prêtre américain
Andrew Brunson, détenu en Turquie, a été une occasion pour améliorer les
relations américano-turques en 2019, Trump a déclaré dans ses déclarations sur
le retrait de la Syrie qu'Ankara était en mesure de jouer son rôle dans la
lutte contre le terrorisme en Syrie.
6. Relations avec Israël: Trump représente une opportunité politique
pour les dirigeants politiques israéliens. On s'attend à ce que 2019 rapproche
Tramp et Netanyahu plus qu’en 2018 année où Washington a déplacé l'ambassade
américaine à Jérusalem, et en évoquant un accord du siècle entre Palestiniens
et Israéliens, qui sera une violation des règles de la politique américaine en
matière de la cause palestinienne. Celle-ci reposait sur le principe d'une
solution à deux États. Trump aura pour objectif de rapprocher Israël et les
groupes de pression juifs lors de l'élection présidentielle américaine de 2020.