As-Siddiqiya ach-Chadhiliya: une mesure sérieuse sur la voie de la réforme des confréries soufies égyptiennes
Sarah Rachad
La confrérie
as-Siddiqiya ach-Chadhiliya fondée par le cheikh Ali Gomaa et inaugurée en
février de l’année dernière, a commencé sa mission de réforme du soufisme en
Egypte.
La confrérie, qui
s’est présentée depuis sa fondation comme une confrérie « scientifique »
(basée sur les sciences religieuses), vise à réformer les conceptions qu’ont
les soufis eux-mêmes du soufisme. Elle s’appuie sur les responsables de la
confrérie pour transmettre des messages réformistes concis, par le biais de ses
plateformes médiatiques, et répondre aux questions des soufis et rectifier
leurs comportements liés à leurs expériences spirituelles.
C’est ainsi que
le responsable Achraf Saad déclare : « La science (religieuse) est
importante, ô soufis. Ne réduisez pas le soufisme à des oraisons, des
invocations et à la visite des mausolées, car tout cela est très beau, mais
nous voulons trouver chez les soufis contemporains des savants de la
jurisprudence, du hadith, de l’exégèse et des sciences du Coran, car le
soufisme correct est la seule lueur d’espoir pour sauver l’humanité de sa
situation actuelle ».
Par ailleurs, le
cheikh Ali Gomaa participe lui-même aux réponses aux questions les plus
répandues parmi les milieux soufis.
Les soufis
placent de grands espoirs dans la confrérie as-Siddiqiya ach-Chadhiliya depuis
sa création, du fait que son cheikh Ali Gomaa, ex-mufti de la République, est
connu comme l’un des symboles du soufisme « scientifique » et qu’ils
attendent de lui la réalisation d’un projet de réforme des confréries.
Par ailleurs, les
responsables de la confrérie doivent être des diplômés d’al-Azhar, ce qui est
une assurance concernant leur niveau en sciences religieuses.
Et depuis
l’inauguration de la confrérie il y a dix mois, sa mosquée située dans la ville
du Six
Octobre accueille chaque jour des centaines de soufis égyptiens et asiatiques.
Les observateurs
s’accordent sur le fait que le soufisme égyptien traverse une phase de
faiblesse liée au fait que la plupart des rites des confréries sont devenus
purement formels et qu’elles ont ainsi perdu leur rôle spirituel.