Publié par CEMO Centre - Paris
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As-Siddiqiya ach-Chadhiliya: une mesure sérieuse sur la voie de la réforme des confréries soufies égyptiennes

vendredi 11/janvier/2019 - 05:00
La Reference
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Sarah Rachad

 

La confrérie as-Siddiqiya ach-Chadhiliya fondée par le cheikh Ali Gomaa et inaugurée en février de l’année dernière, a commencé sa mission de réforme du soufisme en Egypte.

La confrérie, qui s’est présentée depuis sa fondation comme une confrérie « scientifique » (basée sur les sciences religieuses), vise à réformer les conceptions qu’ont les soufis eux-mêmes du soufisme. Elle s’appuie sur les responsables de la confrérie pour transmettre des messages réformistes concis, par le biais de ses plateformes médiatiques, et répondre aux questions des soufis et rectifier leurs comportements liés à leurs expériences spirituelles.

C’est ainsi que le responsable Achraf Saad déclare : « La science (religieuse) est importante, ô soufis. Ne réduisez pas le soufisme à des oraisons, des invocations et à la visite des mausolées, car tout cela est très beau, mais nous voulons trouver chez les soufis contemporains des savants de la jurisprudence, du hadith, de l’exégèse et des sciences du Coran, car le soufisme correct est la seule lueur d’espoir pour sauver l’humanité de sa situation actuelle ».

Par ailleurs, le cheikh Ali Gomaa participe lui-même aux réponses aux questions les plus répandues parmi les milieux soufis.

Les soufis placent de grands espoirs dans la confrérie as-Siddiqiya ach-Chadhiliya depuis sa création, du fait que son cheikh Ali Gomaa, ex-mufti de la République, est connu comme l’un des symboles du soufisme « scientifique » et qu’ils attendent de lui la réalisation d’un projet de réforme des confréries.

Par ailleurs, les responsables de la confrérie doivent être des diplômés d’al-Azhar, ce qui est une assurance concernant leur niveau en sciences religieuses.

Et depuis l’inauguration de la confrérie il y a dix mois, sa mosquée située dans la ville du Six
Octobre accueille chaque jour des centaines de soufis égyptiens et asiatiques.

Les observateurs s’accordent sur le fait que le soufisme égyptien traverse une phase de faiblesse liée au fait que la plupart des rites des confréries sont devenus purement formels et qu’elles ont ainsi perdu leur rôle spirituel.  

 

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