Publié par CEMO Centre - Paris
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L’Iran pris entre deux feux… La négociation avec les Baloutches ou l’oubli de ses soldats enlevés

vendredi 11/janvier/2019 - 04:58
La Reference
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Mohammad Chaat

 

Le régime iranien cherche toujours à résoudre la crise des soldats enlevés par l’Armée de la justice baloutche en octobre dernier, le mouvement ayant enlevé 12 soldats des forces de mobilisation (Basij) et des gardes-frontières dans la ville de Mirjaveh à l’est de l’Iran, et les autorités iraniennes ont accusé les opposants baloutches de les avoir transférés au Pakistan.

Pour sa part, le commandant des gardes-frontières iraniens, le général Qassem Rida’i, a parlé à nouveau le mardi 1 janvier 2019 des efforts iraniens de libération des soldats enlevés, faisant allusion à des négociations indirectes avec un groupe baloutche ayant enlevé des éléments de la Garde révolutionnaire, par la médiation de certains chefs des tribus locales.

Quant au spécialiste des affaires iraniennes Ossama al-Hatimi, il a affirmé dans un entretien exclusif avec al-Marga’ que depuis que l’opposition armée baloutche au régime iranien s’est organisée – d’abord sous le nom de « Jund Allah » (Soldats de Dieu) en 2002, puis sous celui de « Jaych al-Adl » (Armée de la justice) en 2010 –, les forces iraniennes sont la cible d’attaques nombreuses visant à obliger le régime iranien à ouvrir des négociations directes avec les Baloutches pour répondre aux aspirations du peuple baloutche en Iran qui compte environ 3 millions d’âmes, dont 90% sont des musulmans sunnites qui sont victimes de persécutions de la part du régime chiite.

Et al-Hatimi a indiqué que l’opposition baloutche a réalisé de nombreux enlèvements les années passées, ce qui a poussé l’Iran à adopter diverses stratégies pour permettre la libération des otages, comme de faire pression sur l’opposition par le biais de certains pays où cette dernière a des ramifications ethniques, comme le Pakistan et l’Afghanistan, ou d’entrer en contact avec les chefs des tribus baloutches pour qu’ils intercèdent auprès de l’opposition en faveur de la libération des hommes enlevés.

Et de conclure que la négociation avec l’opposition baloutche pourrait être l’option amère à laquelle l’Iran pourrait être contraint en faisant en sorte de sortir de la crise des otages sous des apparences de vainqueur, surtout que leur libération se fera en contrepartie de celle des prisonniers baloutches incarcérés par l’Iran.

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