La technologie furtive .. une astuce iranienne pour protéger les navirs pétroliers
Shaima Hafezy
Les Gardiens de la révolution cherchent de nouvelles astuces pour échapper au contrôle imposé par les États-Unis aux exportations pétrolières iraniennes, dans le cadre des sanctions rétablies par Washington après son retrait de l’accord nucléaire.
La Garde révolutionnaire iranienne a annoncé lundi son intention de doter ses frégates rapides dans le Golfe d’une technologie furtive et de lance roquettes, afin que les radars ne puissent pas les repérer. La tension entre Téhéran et Washington s’est accrue depuis le rétablissement des sanctions américaines.
L'amiral Ali Reza Tangssiri, commandant du corps de la marine des gardiens de la révolution, a déclaré que son pays tente d'accroître les capacités des vedettes rapides en les équipant d'une technologie furtive pour faciliter les opérations. Et d’ajouter que les vedettes seraient équipés de nouveaux missiles et atteindraient une vitesse de 80 nœuds par heure.
Les relations entre les États-Unis et Téhéran sont tendues depuis que le président américain Donald Trump a décidé de se retirer de l'accord nucléaire en juin, ce qui a entraîné des sanctions contre l'Iran, notamment une réduction des exportations de pétrole, que Téhéran tente de surmonter.
Depuis que les États-Unis ont annoncé l'imposition de sanctions économiques à l'Iran pour empêcher Téhéran d'exporter son pétrole, les prix mondiaux de brut ont atteint leur plus haut niveau en quatre ans au mois de septembre, en raison notamment d’un recul des stocks pétroliers américains, considérés comme une alternative au pétrole du Golfe.
Selon les deux sociétés pétrolières Trafigura et Mercury, le Brent pourrait atteindre 100 dollars le baril début 2019. L’offre se raréfie sur les marchés depuis que les États-Unis aient imposé des sanctions à l'Iran en novembre dernier.
Téhéran a réussi à défier l’embargo américain en trouvant de nouveaux partenaires pour acheter son pétrole, bien que certains pays aient cessé d'acheter, a déclaré le vice-président iranien Ishaq Jahangiri.
L'Iran a également eu recours à une autre astuce qui consiste à stocker le pétrole dans sa flotte de pétroliers dans la région du Golfe, a rapporté Bloomberg.