Al-Hussein et son spectacle attrayant… lorsque la nation se retrouve sur l’esplanade de la mosquée du petit-fils du Prophète
Sarah Rachad
Le quartier de la
mosquée d’al-Hussein au centre-ville du Caire a accueilli le mardi 1er
janvier 2019 des milliers de fidèles pour assister à la grande nuit du Mouled
d’al-Hussein.
Les soufis ne
sont pas les seuls à participer à cette Fête, qui reste populaire parmi les
Egyptiens de tous les milieux, qui vouent un amour particulier à al-Hussein et
racontent à son propos de nombreuses anecdotes.
Mais la mosquée
jouit aussi de l’intérêt de l’Etat, et outre le Mouled d’al-Hussein, diverses
cérémonies nationales et religieuses y sont organisées, comme celle célébrant
la « nuit du voyage nocturne et de l’ascension du Prophète (de La Mecque à
Jérusalem) », le 27 du mois de Ragab, retransmise par la « Radio du
Saint Coran » (radio officielle religieuse).
Citons aussi les
cérémonies du mois de Ramadan, durant lequel les musulmans viennent prendre le
repas de rupture du jeûne à la mosquée et accomplir la prière des
« Tarawih ».
Mentionnons également
la « nuit de la mi-Chaaban » ou « cérémonie de changement
d’orientation pour la prière (de la Mosquée d’al-Aqsa à la Mosquée de La
Mecque) » qui commence après la prière du coucher du soleil et jusqu’à
l’aube.
Quant au Mouled
du Prophète (anniversaire de sa naissance) qui a lieu le 12 de Rabie Awwal, c’est
l’une des cérémonies les plus importantes organisées à la Mosquée.
Il y a aussi la
« nouvelle année hégirienne » à l’occasion de laquelle des cours sont
organisés sur l’émigration du Prophète de La Mecque à Médine et les
enseignements qu’on peut en tirer.
Arrivent ensuite
les cérémonies nationales, en tête desquelles celle de commémoration de la
victoire d’octobre 1973, et de la révolution du 30 juin 2013 qui a vu la chute
du régime des Frères musulmans en Egypte.
Notons que la
Mosquée d’al-Hussein est située à proximité de la Mosquée d’al-Azhar au cœur du
Caire. Sa construction a commencé en 1154 de l’ère chrétienne, à l’époque du
calife fatimide Al-Fa’iz bi Nasr Allah, dans le but de transférer la tête de
l’imam al-Hussein d’Ashkelon au Caire.