Le désarroi des Daéchiens… al-Baghdadi tombe dans le désespoir et ses adeptes sont psychologiquement vaincus
Mohammad Aboul
Ouyoun
L’Observatoire d’al-Azhar de
lutte contre l’extrémisme affirme que le discours actuel de l’organisation
terroriste Daech trahit une « défaite psychologique cinglante », ajoutant
que les défaites militaires successives subies par l’organisation en Syrie et
en Irak l’ont obligée à modifier son ton arrogant.
Et l’Observatoire explique que
Daech présente maintenant ses dernières pertes comme un « test » de
ses combattants, de leur sincérité et de leur fermeté, et qu’ils seront
rétribués dans tous les cas.
En effet, l’organisation a
prétendu durant les années passées qu’elle était la gardienne du dogme et la
protectrice de la religion, ses victoires en Irak et en Syrie lui ayant fait
croire qu’elle allait contrôler ces territoires pour toujours.
Elle s’est ainsi présentée comme
le « groupe sauvé (de l’Enfer) » et élu par Dieu, interprétant ainsi
de façon erronée certains versets coraniques et hadiths prophétiques. Elle a
également perverti la notion de « djihad », en prétendant que ses
destructions et crimes en font partie, alors que le combat mentionné dans le
Coran et la Sunna n’est que défensif, et visait à repousser les attaques des
polythéistes contre le Prophète et ses Compagnons.
Et maintenant que Daech a été
vaincue, sa propagande triomphaliste a changé, mais al-Baghdadi cherche
toujours à accréditer l’idée qu’en cas de défaite comme de victoire, ceux qui
suivent son idéologie sont plus aimés de Dieu que les autres.
Et l’Observatoire d’al-Azhar
affirme que Daech manipule ses adeptes en les appelant ainsi à l’endurance face
aux pertes qu’elle a subies, mais que son discours trahit une défaite
psychologique qui n’est pas moins grave que sa défaite militaire, comme en
témoigne la dissidence de nombre de ses membres et leur retour dans leurs
patries, après avoir compris l’escroquerie dont ils étaient victimes.
Tout cela montre clairement la
faiblesse actuelle de l’organisation, et les signes de son effondrement interne
sont devenus évidents pour tous, même si elle essaie de prouver le contraire.
Et cela impose à son tour à toutes les instances concernées la nécessité de
continuer à combattre cette pensée extrémiste avec résolution, jusqu’à sa
disparition complète.