Publié par CEMO Centre - Paris
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Neil Prakash, pourquoi les autorités australiennes l’ont dépouillé de sa nationalité ?

mercredi 09/janvier/2019 - 09:04
La Reference
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Ahmed Adel

Le ministre australien de l'Intérieur, Peter Dutton, a annoncé samedi que le gouvernement australien a dépouillé Neil Prakash, responsable du recrutement du groupe terroriste Da'ech, de sa nationalité australienne. En vertu de la loi australienne sur la nationalité, les détenteurs de la double nationalité peuvent perdre leur nationalité australienne à la suite d'un comportement terroriste.

Né à Melbourne, d’une mère cambodgienne et d’un père originaire des Fidji, Prakash portait la nationalité australienne et fidjienne, il est surnommé au sein de l’organisation terroriste Abou Khaled Al-Cambodji. En août 2012 il quitte le boudhisme et se convertit à l’Islam après avoir visité le Cambodge. Il a assisté aux réunions de l'organisation terroriste Daech à la bibliothèque Al-Furqan et à son centre de prière à Melbourne.

En 2013, Neil s'est rendu à Raqqa en Syrie via la Malaisie, avant de se déclarer pleinement fidèle à Daech et de participer à plusieurs batailles contre l'armée syrienne. En octobre 2014, les autorités australiennes ont annulé son passeport après avoir pris connaissance de ses liens avec Daech.

Le 19 août 2015, la police australienne a lancé un mandat d'arrêt contre lui, accusé d'appartenance à l'organisation Daech et d’avoir mené de nombreuses opérations terroristes en Syrie et en Irak.

En novembre 2016, Neil a été arrêté en Turquie alors qu’il tentait de franchir la frontière syrienne sous un faux nom. Le 25 novembre, il a été arrêté par la police turque. L'Australie a alors déposé une demande d'extradition en vertu d'une ordonnance de la police fédérale australienne en raison de son implication dans le recrutement de nouveau membres de l’organisation terroriste Daech et dans le meurtre d’un policier dont la tête a été coupée lors d'une cérémonie à Melbourne en 2015.

Prakash attend son procès en Turquie pour terrorisme après qu’Ankara ait refusé de l'extrader vers l’Australie pour être jugé.

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