Publié par CEMO Centre - Paris
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Le gouvernement belge fait appel de la décision d’un juge ayant ordonné le retour des familles de Daech

mardi 08/janvier/2019 - 04:47
La Reference
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Ahmad Lamloum

 

La ministre belge de la Migration Maggie De Block a déclaré hier dimanche 30 décembre 2018 que le gouvernement ferait appel de la décision d’un juge obligeant le gouvernement à faire revenir en Belgique six enfants de membres de l’organisation terroriste Daech avec leurs deux mères, incarcérées dans un camp situé dans une région contrôlée par les Kurdes en Syrie.

Tatiana Wielandt (26 ans) et Bouchra Abouallal (25 ans) sont des citoyennes belges incarcérées dans le camp d’al-Hawl en Syrie depuis la défaite de l’organisation terroriste dans la plupart des régions qu’elle contrôlait en Syrie et en Irak. Le juge a ordonné au gouvernement de s’exécuter dans un délai de 40 jours à partir de la notification de la décision, sous peine d’une astreinte de 5000 euros par jour et par enfant, dans une limite d’un million d’euros.

De Block a ajouté, lors d’un entretien avec la chaîne VTM : « les six enfants n’ont pas choisi de naître dans de telles circonstances, et l’un d’eux est gravement malade. Nous sommes responsables de voir ce que nous pouvons faire pour les aider, mais la question des deux mères est différente, car elles ont été condamnées pour avoir participé à la planification d’attaques terroristes ».

Wielandt et Abouallal ont été condamnées par contumace par le gouvernement belge en mars dernier, à cinq ans de prison pour leur appartenance à l’organisation terroriste Daech, et des sources kurdes affirment que des centaines de citoyens européens, dont de nombreux petits enfants, sont retenus dans trois camps par des groupes kurdes soutenus par les Etats-Unis, depuis que Daech a été chassée l’année dernière de la plupart des territoires qu’elle contrôlait en 2014 et 2015.

Les pays européens essaient par ailleurs de sortir de l’impasse du retour de leurs ressortissants partis pour la Syrie et l’Irak, et des responsables français ont déclaré que la France oeuvrait à faire revenir les enfants retenus par les forces kurdes de Syrie, mais qu’elle laisserait leurs mères être jugées par les autorités locales.

 

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