L’Alliance des jeunes du 14 février à Bagdad et Beyrouth… L’Iran va-t-il semer la zizanie à Bahreïn ?
Ali Ragab
L’inauguration à Bagdad
du bureau de l’Alliance bahreïnie des jeunes du 14 février, considérée comme
terroriste par Manama et les pays du Quartette arabe, est un signe de la
volonté du régime iranien de continuer à cibler les pays arabes en général et
du Golfe en particulier, par le biais de ses bras politiques en Irak,
représentés par la Mobilisation populaire, la Coalition de l’Etat de droit,
l’Organisation Badr et autres organisations formant la Coalition de la
Construction au Parlement irakien.
Le Dr Anouar
Qarqash, ministre émirati des Affaires étrangères, a condamné samedi 29
décembre l’ouverture de ce bureau en Irak, affirmant qu’il s’agit d’une
ingérence grave dans les affaires internes du Royaume du Bahreïn.
Pour sa part, le
premier ministre irakien Nouri al-Maliki, connu comme l’homme de l’Iran en
Irak, avait provoqué la colère du Bahreïn par ses déclarations affirmant que la
discrimination et la marginalisation au sein du peuple de Bahreïn avaient
atteint des niveaux graves.
Notons que la
Coalition des jeunes du 14 février est l’une des organisations terroristes les
plus connues au Bahreïn. Elle a été fondée lors des événements du 14 février
2011 et a utilisé le réseau Internet pour provoquer les séditions et ébranler
la stabilité du pays, tout en recrutant le plus grand nombre de jeunes au
service du projet iranien.
Par ailleurs, la justice bahreïnie a condamné
le 27 décembre l’un des membres de l’Alliance du 14 février à la prison à vie, neuf
de ses membres à une amende de 100000 dinars bahreïnis et à une peine de 7 ans
de prison, trois autres à trois ans de prison, deux autres à une amende de
200000 dinars bahreïnis, et neuf autres à
la déchéance de la nationalité.
Pour sa part, le Dr Mohammad Binaya, expert
dans les affaires iraniennes et professeur de persan à l’Université al-Azhar,
considère que l’Iran est derrière l’ouverture de bureaux politiques par la
Coalition des jeunes du 14 février dans les pays sur les décisions politiques
desquels il exerce une influence ou dans lesquels il possède des bras
politiques et des milices dominant le processus décisionnel dans leurs
capitales.