Gilets jaunes: l'exécutif prêt à un tour de vis sécuritaire?
Selon Le Figaro, l'exécutif veut durcir l'arsenal législatif après les violences commises lors des manifestations des gilets jaunes.
Les samedis se suivent et se ressemblent. Forces de l'ordre agressées, intrusion dans le ministère de Benjamin Griveaux... L'acte 8 de la mobilisation des gilets jaunes a été une nouvelle fois marqué par des débordements et des heurts. Confronté à une situation inédite, l'exécutif penche pour un tour de vis sécuritaire.
"Une réflexion est en cours pour réfléchir aux mesures qui permettraient de mieux encadrer les manifestations", a déclaré samedi soir sur BFMTV le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nuñez. "Un certain nombre de réflexions sont en cours pour savoir s'il faut durcir les textes pour éviter ce genre de débordements et surtout qu'ils soient punis", a-t-il dit, évoquant "la mesure, éventuellement, d'avoir un fichier, d'avoir un durcissement de la législation pénale dans un certain nombre de circonstances". De son côté, le ministre de l'Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a prôné ce lundi sur RTL "l'ultra sévérité" face à "l'ultra-violence".
Une liste des manifestants violents?
Selon Le Figaro, Edouard Philippe a réuni dimanche son ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d'État, Laurent Nuñez. Matignon travaille sur "une réponse d'une grande fermeté et sans complaisance par rapport à ce qui s'est passé", glisse un conseiller au quotidien. Interrogé par le quotidien, un ministre assure qu'il y "aura désormais des mesures plus fortes comme l'établissement de listes de casseurs, des arrestations plus systématiques, des consignes de plus grande fermeté aux forces de l'ordre".
Dimanche, le syndicat de police Alliance a réitéré sa demande de création d'"un fichier" de manifestants violents. Le syndicat propose notamment la création "d'un fichier des individus violents lors des manifestations". Ceux-ci seraient ensuite interdits dans les cortèges, "sur le modèle des interdits de stade". Cette idée a été défendue ce lundi par Stanislas Guerini. "Nous pouvons avoir un fichier pour repérer les casseurs (...) et les interdire de manifester", a déclaré sur Cnews le nouveau délégué général de La République en marche, jugeant que "c'est une piste qu'il faut creuser".
Samedi, le président de la République a lui même fustigé une "extrême violence (...) venue attaquer la République".
Enfin, selon le JDD, Emmanuel Macron envisagerait de demander au ministre de l'Intérieur de mettre fin aux fonctions du préfet de police Michel Delpuech.