Accord suspect : La Turquie s’apprête à « occuper » le nord syrien avec la bénédiction américaine
Après la décision unilatérale du président
américain Donald Trump de retirer les forces étasuniennes de la Syrie, le plan
du régime turc visant à anéantir la minorité kurde du nord-est de la Syrie a
été modifié pour préparer l’occupation de l’ensemble du nord syrien.
Le succès du président turc Recep Tayyip
Erdoğan dans la conclusion d’un accord suspicieux avec son homologue américain
Donald Trump et le rapprochement à un niveau sans précédent entre Washington et
Ankara sont la clé qui double les ambitions de la Turquie, notamment après que
Trump ait donné le feu vert à Erdogan pour faire ce qu’il veut en Syrie.
Les allégations d’Erdoğan
Le président turc, qui ment dans toutes ses
déclarations et sait tromper et falsifier les faits dans toutes ses actions, a
trouvé son objet perdu dans le principe « chaque chose a un prix » qu’applique
le président américain sur tout le monde. Erdoğan a bel et bien payé à Trump le
prix à hauteur de « 3,5 milliards euros sous le titre « achat des
systèmes de défense aérienne et antimissile Patriot ». Le retrait des
troupes américaines de la Syrie a été annoncé le même jour où cet accord
d’armement a été conclu.
Après cela, les présidents américain et turc
ont tenté de convaincre le monde que les mesures prises par la Turquie relatives
au nord de la Syrie visaient à vaincre une organisation oppressive et à
éliminer le reste de ses éléments terroristes. Insistant sur le fait qu’il
éliminerait tout ce qui restait de l’organisation de l'État islamique en Syrie.
« Le président turc Recep Tayyip Erdoğan m’a dit en insistant sur le fait qu’il
va éliminer tout ce qui reste des éléments de Daesh en Syrie, a tweeté le
président américain sur son compte. C’est un homme fort qui peut le faire, en
plus que la Turquie est le voisin immédiat de la Syrie. Nos troupes vont
rentrer chez elles. »
La répression d’Erdoğan sur les vestiges de
Daesh n’est autre que des fausses allégations révélées par des fuites publiées
lundi par CNN, révélant de nouveaux détails de l’appel téléphonique du 14
décembre entre le président des États-Unis et son homologue turc.
La tâche est terminée
Selon CNN, Trump aurait déclaré à Erdoğan
dans une transcription de l’appel téléphonique: « La Syrie vous
appartient. Nous avons accompli notre mission là-bas. »
Le président américain a donné le « titre
de propriété » de la Syrie à son homologue turc, après la promesse de ce
dernier d’éliminer les vestiges de Daesh (selon les sources mentionnées
ci-dessus).
Ce qui laisse poser des questions
suivantes : Est-ce que la Syrie appartient à Trump pour qu’il ose le
vendre ou le donner à Erdoğan ou à quelqu’un d’autre? Comment Trump
annonce-t-il au monde entier que Daesh a complètement été éliminé en Syrie, la
raison pour laquelle il a décidé d’y retirer les forces américaines en croyant aux
promesses d’Erdoğan comme s’il lui donnait la bannière de la lutte contre l’organisation
terroriste ?
L’occupation de la Syrie
Sans tenir compte de l’arrogance de Trump qui
croit être le possesseur de la Syrie qu’il ose offrir à Erdogan, moins encore
de ses contradictions relatives à l’anéantissement de Daesh, tout ce qui se
passe actuellement sur le terrain confirme que la Turquie a déjà commencé à se
préparer pour occuper tout le nord syrien. Plusieurs faits confirment cette
orientation turque.
Les premiers faits de l'orientation turque pour
envahir la Syrie ont été révélés par l’enregistrement audio posté sur les
réseaux sociaux de l’opposant syrien pro-turc, Michel Kilo, le 13 décembre 2018,
dans lequel il a déclaré: « Les Turcs sont fermement attachés au nord
syrien. Et la Russie ne peut pas contourner la Turquie à cet égard. Au même
moment, le président turc Recep Tayyip Erdogan, adhère à la préservation
d’Idlib, pour avoir déclaré par le passé aux Russes: Ankara avant Idlib ».
« Ces renforts ont atteint 200 camions
de différentes unités militaires, dont certains proviennent de la frontière
turque Qaramakish, de l’Etat de Kells aux Grappins et Aazaz, puis de ces postes
frontaliers à Manbaj, confirmant qu’ont été envoyés jusqu’à présent près de huit
mille soldats de l'armée turque et de ses alliés issus des factions armées
syriennes opposées au régime syrien, rapporté le journal turc Yeni Şafak, dans
un article publié mardi 25 décembre.
De nouveaux renforts militaires seront
stationnés au point zéro à la frontière sud de la Turquie et contrôlés par les unités
de protection du peuple kurde.