Des hommes armés non identifiés tuent 10 gendarmes au Burkina Faso
Des hommes armés ont tué cette semaine 10 gendarmes burkinabè dans un
village proche de la frontière malienne, rapporte Reuters les propos du
ministère burkinabè de la Sécurité, signe supplémentaire de la détérioration de
la sécurité dans un pays autrefois considéré comme l’un des plus stables de la
région.
Les assaillants ont attaqué et incendié une école mercredi soir à Loroni,
un village situé à environ 250 km au nord-ouest de la capitale Ouagadougou, a
annoncé jeudi le ministère dans un communiqué.
Deux patrouilles de gendarmes, ou de la police militaire, ont été envoyées
pour arrêter les assaillants mais se sont heurtées à une embuscade jeudi matin
qui a coûté la vie à 10 personnes et en a blessé un nombre inconnu, a-t-il
ajouté.
La sécurité s’est détériorée au Burkina Faso au cours des derniers mois,
principalement à cause des attaques des militants islamistes près de la
frontière poreuse du pays sans littoral avec le Mali. Ouagadougou a également
été frappé par plusieurs attaques majeures au cours des trois dernières années.
Des milliers de personnes ont fui leur domicile à la suite des attaques et
des représailles des forces de sécurité burkinabè, a rapporté Human Rights
Watch en mai.
La violence dans la région semi-aride du Sahel, en Afrique de l’Ouest,
continue de monter cinq ans après l’intervention de la France au Mali, une
ancienne colonie française, pour repousser les militants islamistes qui
s’étaient emparés du nord du désert.
La France conserve environ 4 000 soldats déployés dans ses anciennes
colonies de la région aride du Sahel dans le cadre de l'opération
anti-terroriste Barkhane.