Contrôle gouvernemental strict des dons aux institutions religieuses
Le ministère allemand des Affaires étrangères a averti que les pays qui
enverraient des dons et des subventions aux institutions religieuses opérant en
Allemagne devraient en informer les autorités allemandes. Le service de
renseignement allemand examinera les dons envoyés et vérifiera l'identité de
l'expéditeur et du destinataire de ces subventions et dons, a rapporté vendredi
le journal allemand Deutsche Welle.
Le gouvernement allemand a réduit les fonds qui débloquaient en guise de
soutien au syndicat des associations islamiques turques (DTIM), qui supervise
environ 900 mosquées dans tout le pays, pour son lien avec le gouvernement turc
et l'implication de ses imams dans la politique.
Si le Syndicat ne s'éloigne pas des activités politiques, il devrait être
placé sous le contrôle des services de sécurité, a déclaré à la presse
allemande le dirigeant socialiste Martin Schultz.
Dans le même cadre les recherches publiées en 2015 prévenaient l'impact des
fonds provenant de l'extérieur du pays, et recommandaient la nécessité de
renforcer le contrôle des activités de propagande salafiste financées.
Dans son rapport annuel, en juillet dernier, l'Office fédéral de protection
de la Constitution avait averti que le nombre de salafistes en Allemagne avait
doublé pour atteindre environ 11 000, soit le double de ce qu'il était en 2013.
Selon les services de sécurité, environ 3 000 de ces salafistes vivent dans
l’Etat de Rhénanie du Nord-Westphalie, dans l'ouest de l'Allemagne, dont 832
sont disposés à recourir à la violence, tandis que plus de 250 sont classés
dans la catégorie "dangereux pour la sécurité".
Selon l'Office fédéral de protection de la Constitution, tous ceux qui ont
perpétré des attentats terroristes en Allemagne ces dernières années étaient débordés
d'idées salafistes, y compris Anis Ameri, qui a perpétré un attentat terroriste
le 19 décembre 2016 sur le marché de Noël au centre de Berlin, coûtant la vie à
12 personnes.